Jouisseurs. Égoïstes. Frileux.
Petites natures. Sans rien dans le
ventre.
Capricieux. Futiles. Douillets. Enfants
gâtés de la richesse.
Enfants de l’abondance, du progrès. Qui
les déforment. Les désagrègent.
Passants des rues de la ruée. Sans
regard. Mais remplis d’eux-mêmes.
Captifs de leur propre nombril. Et du
caprice de l’instant.
Ne tolérant que le bonheur. Ne vénérant
que le désir.
Pourtant toujours insatisfaits. Mais
obtus. Incapables d’admettre qu’ils ne seront jamais rassasiés, jamais pleins,
sinon d’air creux, comme des outres. Et que le temps passe. Que, même si l’ « espérance
de vie » se rallonge, leur chère petite vie à eux reste encadrée, voire
encagée entre deux étaux, deux butoirs incontournables : la mort, la
naissance.
Mais ce sont des taupes. Ils ne veulent
retenir que ce qui les arrange.
La sagesse ne les intéresse pas. Alors
ils passent à côté. Alors, ils passent au travers.
Ils préfèrent la fuite en avant. Dans un
monde où tout s’accélère. Ils se saoulent de « fun » et de « speed »…mais
ils se saoulent aussi de « stress ».
Pfff !
Patricia Laranco.
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