Au bord de l’avenue –
A partir de ses rives où
Se dérident les rires –
Se content des vies
Qui – voraces –
Mangent
Les nourritures des jours passés
Et les renvoient à l’air libre
De l’errance
Les mots avides mordent le temps
Et se ruent vers l’inconnu
Du partage
Le « poète » y roule sa solitude
Pour mastiquer du verbe
Ramassé dans l’oubli
Aux plis de cette
Errance ciblée
Car ils avancent – dans la nuit et …
Perdant leurs blessures
Au creux où s’avive
Le futur :
Dans le charme de l’amour –
Ils jettent leurs armes
Dans un bain
Comme
D’eau vive où
S’évident leurs solitudes –
Où s’innervent les chants
De multitudes
C’est sans souci du silence terne
Qu’ils peuvent assurer
Les cœurs asséchés
D’une relève
En les aspergeant de
Mystère et de
Grâce …
Simultanés
Ecoutez le langage de deux amants
Ayant gouté hors de
Toute cage
Au sommeil du jour –
Ils libèrent leur veille autour
Des confidences sur
Leurs cœurs
Toujours
Et par où passe ce partage ?
Par le sourire entre
Beauté et
Justice
Ce qui forge leurs désirs
Déglacés de tout
Artifice
Reste à entendre ce soleil dru
Quand grince celui
De la mélancolie
C’est Ici :
L’ailleurs aux grains de folie
Que nulle prudence
N’éconduit
Ici – nul sage ne tance
L’école pourpre
De ces mages
Alain MINOD.
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