dimanche 17 août 2014

Photopoésie : Patricia LARANCO.

La lune, impavide et unique, nous observe,
en œil  indifférent;
en œil froid et hautain -
En témoin cosmique haut-perché dans la nuit
qui semble survoler, mais n'en pas penser moins,
la lune regarde nos siècles s'écouler;
elle inspecte, sans un froncement de sourcil
nos tragédies
et nos rivières de sang,
nos grandes explosions
d'allégresse et d'espoir,
nos mutations, nos évolutions improbables.
Légère
comme un ballon en apesanteur,
elle refuse de se laisser annexer
par nos vacarmes, nos fureurs
et nos remous -
elle est trop loin, trop hors d'atteinte
pour frémir -
Elle conserve son quant à soi sidéral
et son énigmatique circularité
de caillot immaculé, de gâteau de miel;
elle garde intact son magnétisme puissant
qui fait monter dans sa direction
nos regards
d'adorateurs tendres, implorants et pressants
condamnés à buter
contre sa face lisse.

PL

La lune, impavide et unique, nous observe,
en œil indifférent;
en œil froid et hautain -
En témoin cosmique haut-perché dans la nuit
qui semble survoler, mais n'en pas penser moins,
la lune regarde nos siècles s'écouler;
elle inspecte, sans un froncement de sourcil
nos tragédies
et nos rivières de sang,
nos grandes explosions
d'allégresse et d'espoir,
nos mutations, nos évolutions improbables.
Légère
comme un ballon en apesanteur,
elle refuse de se laisser annexer
par nos vacarmes, nos fureurs
et nos remous -
elle est trop loin, trop hors d'atteinte
pour frémir -
Elle conserve son quant à soi sidéral
et son énigmatique circularité
de caillot immaculé, de gâteau de miel;
elle garde intact son magnétisme puissant
qui fait monter dans sa direction
nos regards
d'adorateurs tendres, implorants et pressants
condamnés à buter
contre sa face lisse.




Patricia Laranco.



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