Dans un recoin du fond marin,
contre la paroi de rocher
ils se sont tous collés à lui,
à sa dépouille, tas sans vie
jusqu’à presque le recouvrir ;
ils l’aspirent férocement.
ils l’aspirent avidement,
les charognards, les nettoyeurs
lui
qui n’a plus aucun moyen
de lutter, ils sucent ses sucs.
Armée des étoiles de mer
et autres vers gras, répugnants,
ils pompent sans discontinuer
la chair inerte de celui
qui fut un grand poulpe sans peur
et bientôt
l’on ne voit plus qu’eux ;
ils s’efforcent de l’abolir,
ils ont fait de lui un déchet
pourquoi la nausée
me vient-elle ?
Patricia Laranco.
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