Quand tu te
sentiras
maître de l’univers,
au sommet de
la puissance
et de la
fierté ;
lorsque ton
torse primate
se bombera,
lorsqu’ivre de
pouvoir tu seras
le plus grand,
regardes en l’air,
par une nuit,
au plus
profond
du Temps et de
son encre
aux paillettes
de strass ;
jettes un œil
aux nébuleuses
en train d’éclater
que nous fait
admirer le télescope Hubble
avec tout un
entassement de galaxies
tu y verras
l’empire de l’immensité,
l’écrasante
présence-absence
du cosmos
et sa force
fourmillante…et tu te tairas.
Ton babillage
simiesque et prétentieux,
tes décrets
péremptoires sur Dieu ou non-Dieu
rapetisseront
à l’égal de ton orgueil.
Un mutisme
démesuré te répondra
dont le poids marquera
ta dérisoire échelle
et toutes tes
certitudes
se briseront
dans une
conscience que pourtant, tu renies ;
avisé de la
brièveté de tes jours,
tu baisseras
ton front pensif, presque honteux,
planté pas
très loin du gouffre du désespoir.
Qui, qu’es-tu
pour oser claironner ainsi
« MOI » ?
Patricia
Laranco.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire