lundi 19 janvier 2015

Un poème de Alain MINOD (France) : LE TEMPS VOLE APRÈS LE CHANT DU MERLE !


A la montée de l'aube
Le merle déploie son chant
Avant ses ailes
Il se dérobe à notre vue
Mais égaye nos
Marches



Le temps vole comme lui
Dès l'horizon dégagé
De l'obscur



Nous allons ! Allons
N'ayant rien mis
Aux oubliettes
De nos désirs
Enfiévrés



L'unique étoile
Au-dessus des toits
A fait signe
A l'innocence
Et le merle l'a vue
S'évanouir entre
Chien et loup



La parole des princes
Gicle encore et encore
Dans nos têtes …
Elle n'est pas source
Mais joue au fleuve
Alors qu'il est pris
Entre les glaces
Du mépris qu'ils nous vouent
Et celles de la juste paix
Qui les ignore



La radio avait de nouveau chuinté
Sous l'ombre d'assassins
Tellement que l'amour
Semblait mort …



Combien d'assassins pour
Couvrir nos espoirs
De partage ?
Le merle enchanteur
Nous le serine :
Un monde : nous pouvons être !



Mais si l'inconnu a notre visage
Nous en ferons un paysage !
Quand serons-nous neufs
Pour l'envol ?



Mais nos quartiers
Sont – sol à sol
Rivés – comme au seul présent



Le poète a son dieu !
C'est à l'accueil
Qu'il se voue !
Ne lui faites pas dire –seul -
la vengeance et le glaive
De Gabriel



Il ignore – le poète -
Quel peut être
La tête avancée
De la mémoire à l'avenir !
Comme le merle -
Il voudrait
Égayer



Le silence perclus de misère
N'ouvrira à un bal
Que s'il plonge
Pleinement
Dans la paix et le soleil
Pour tous
Nul prince ne pourra usurper
Ce moment de danse et
De musique



Oui ! Le poète exilé au cœur
De ce royaume
Chante
Les paroles de
Tout exilé
Sans l'oubli de ce qui
Nous sépare tous
De la terre du
Futur !



Seuls les princes inventorient
L'histoire qui nous
Est promise …
Mais ils ne voient ni n'entendent
Quelque chose du chant
Et de l'envol
Qui – déjà nous sourient …



Le pays qui trempe dans leurs glaces
Pourrait rentrer dans
Des inondations
Insurmontables



Ne laissons donc pas prise
Aux charniers que
Veulent les
Assassins !
Couvrons-nous d'un même ciel
Et le soleil viendra
Sourire à
Nos espoirs comme à nos rêves
Avec d'autres marches
Tenant clairement
Notre paix qui -
De l'intérieur de nos pensées -
Deviendra générale et
Embrassera le futur
Dans la justice !






Alain MINOD


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