jeudi 7 mars 2013

Quelques réflexions,

L'être, jusqu'à présent, (du moins pour ce que nous en savons) a traversé deux étapes : celle d'exister, puis (au travers de la conscience humaine ) celle de se regarder exister.
Quelle sera la prochaine ?



La mort a toujours le dernier mot...mais la Vie rebondit, continue !



Ce qu'on oublie fréquemment de signaler, c’est  que ce qui entretient, dans toutes nos sociétés humaines, la misogynie, c'est non seulement, bien sûr, le mode de fonctionnement propres aux hommes mais aussi - et peut-être même encore dans une plus large mesure - la difficulté qu'ont les femmes elles-mêmes à se supporter entre elles et les rapports méfiants, tendus, envieux, compliqués et parfois même exécrables qu'elles entretiennent si souvent, de femme à femme.
Car autant les hommes paraissent heureux et épanouis de se trouver "entre hommes", autant les femmes ressentent l'exclusif "entre femmes" comme assez peu gratifiant, voire pesant, "incomplet".
Les femmes semblent naturellement portées à désirer la présence de l'autre sexe, alors que les hommes auraient plutôt tendance à maintenir ce dernier à distance, comme s'ils voyaient en lui une menace pour leur statut de maîtres de la nature et du monde.



Tous, nous vivons dans un monde dont nous avons besoin, sans que la réciproque soit vraie.



Avec l'Homme, les choses sont (presque) toujours plus compliquées, plus énigmatiques qu'elles en ont l'air à première vue. Alors, pourquoi est-il à ce point épris d'apparences trompeuses, de simplifications abusives, de raisonnements tout d'une pièce, d'étiquettes bornées, réductrices ?


Vivre...et se laisser illusionner par la vie.
Ecrire...et se laisser illusionner par les mots.
A quel chant des sirènes faut-il obéir ?



Le monde, à bien des égards, donne l'impression d'être bâti sur de grandes oppositions, des luttes entre des forces contraires, antagonistes qui finissent par s’équilibrer. Un exemple ? A l'échelle de notre Univers, la tension entre la force de gravité (qui retient et agglutine les objets) et l'"énergie noire" (qui est le moteur de l'expansion de l'Univers).
A croire que deux titanesques forces sont toujours à l'oeuvre en toute chose : construction et destruction.
La Vie elle-même, au plan global, "philosophique", pourrait être vue comme une révolte contre sa propre fin, contre sa mort irrémédiablement causée par l'entropie, par le biais de la reproduction des espèces, de la prolifération et de l'évolution.
Ainsi serait-on enclin à croire que le désir d'être et de durer proteste de manière constante contre sa force antagoniste : l'anéantissement, le non-être.
Le grand Shakespeare avait raison : tout se résume à "to be, or not to be" !



La Vie a une propension à expérimenter tous les possibles, à s'étendre, à "coloniser" tous les milieux qui s'offrent à elle. Allez savoir si au bout du compte elle n'a pas fini par "inventer" l'intelligence humaine pour se permettre à elle-même d'aller plus loin, de quitter le berceau terrestre avant qu'il ne soit trop tard, avant que, dans cinq à sept milliards d'années, le soleil, en agonisant, n'anéantisse inéluctablement notre petite planète bleue ?
Oui, la Vie allie l'ingéniosité extrême à l'horreur des limites !




Patricia Laranco.




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