HAÏTI "Port de Paix".
A Jean Métellus.
HAÏTI HAÏTI
terre entière
Tu tremblEs ma beauté
de tous tes membres
La fin du mondE te traverse
dans un vagissEment lugubre
Face à ta mort
tu tremblEs commE les arbres
commE la mer
commE l'eau qui dansait
PeuplE de fierté noire
tu ne peyx plus
porter tous ces paniers de fruits
de fleurs de grainEs / Tête
coupée /
Le mur s'esT écroulé sur toi
*
Âmes ensevelies sous les gravats
Loas de cendres
ranaîtrez-vous des pluies ?
qui font cloaquEs qui font
cloquEs de boue
Le fiancé l'amant le frère
arrachés à l'amour
La mère au fils
L'aveugle à sa chanson
"Il faut choisir"
entrE les condamné/e/s
Ceux qui vont vivre
au fil d'un peu de sang
Ca sang - cruellEment -
qui manquE ce
sang solidairE solide
le sang de mille flEurs
de millE soeurs
*
La haine immémorialE s'est enfuie
OuverturE de tous les saints !
face au monstrE chtonien
qui se rit des mourants
des infinies souffrances
des oS qui se détachent
en hurlements
Lacérée
Fracturée
Hébétée
Délirée...
CommE toujours
marche HAÏTI
Affranchie de la nuit
Francine CARON
Ecrit le 12 août, en Picardie, sur le 12 janvier de la même année "...Terremoto sobre HAÏTI" et revu en 2012.
Lu à Liège en octobre 2010 et publié sur le blog "Patrimages" (http://patrimages.over-blog.com)
Tous droits réservés.
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