Le
monde est un désordre et la forêt des choses
cache
l’arbre du temps.
Les
colimaçons fuient s’entortillant autour des lignes de nos corps comme lianes
serrées.
Que
signifie la luxuriance du matin ?
Tout
au plus, dans cette foison, peut-on nager…se faufiler, parmi les buissons de
grappes.
Les
choses en grappes vous surveillent du regard
pour
voir si vous n’allez pas faire de faux pas.
Elles
n’ont qu’une hâte : en profiter, si ça survient pour vous dévorer, vous
escamoter en elles.
Comment
ne pas s’affaisser sous le poids du trop ?
Ne
pas plier ployer sous son exubérance ?
La
banlieue qui égrène ses petits cafés gris…qu’on longe et dans lesquels on ne
saurait entrer.
La
banlieue et sa consistance de pudding…de gelée qui serait agitée de tremblote.
Pleut-il…ou
pleure-t-il ?
Trop.
Trop.
Il
y en a trop.
Cela
manque de place.
Quelle
autre solution que se glisser parmi ?
Esquiver
le trop-plein de choses est une lutte. Un réflexe qui est lutte sans se tenir
pour tel.
Et
quelquefois il faut abattre sa cognée.
Ménager
son chemin par des coups de machette.
La
prolifération des choses exige ça.
C’est
elle qui nous incite à tailler dans le vif.
08/02/2009.
Patricia Laranco.
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