1.
La
longue faucille du vent
se recourbe :
il descend à terre ;
il fauche de son fil de verre
la quiétude des fleurs dressées
qui sursautent;
il étire, distord
arbustes plantes flagellés
comme empoignés par les cheveux
puis violemment précipités
contre la crayeuse lueur
des murs qui nous mord
les rétines.
se recourbe :
il descend à terre ;
il fauche de son fil de verre
la quiétude des fleurs dressées
qui sursautent;
il étire, distord
arbustes plantes flagellés
comme empoignés par les cheveux
puis violemment précipités
contre la crayeuse lueur
des murs qui nous mord
les rétines.
2.
Au soir,
l'eau nette de l'étang
capture les nuages roux
qui nagent en sa profondeur
entre ses rides attisées
par la descente
du vent noir :
on dirait de gros poissons-chats
au dos bombé
qui fuient le ciel
abandonné aux ruées sombres
et aux cordillères de nues.
l'eau nette de l'étang
capture les nuages roux
qui nagent en sa profondeur
entre ses rides attisées
par la descente
du vent noir :
on dirait de gros poissons-chats
au dos bombé
qui fuient le ciel
abandonné aux ruées sombres
et aux cordillères de nues.
3.
La
pluie ramasse les parfums,
elle en extirpe la vigueur;
ils montent du jardin fleuri
désordre froissé, détrempé.
Une écume d'humidité
traîne sur le poids des buissons,
des murs de tiges avachies
qui croupissent dans l'éclat sourd
de sa mousse aux replis d'argent.
Je traverse
le ciment noir
faufilé entre les massifs
et mes narines sont giflées
d'un feu d'artifice olfactif
bien près de me mettre K.O.
elle en extirpe la vigueur;
ils montent du jardin fleuri
désordre froissé, détrempé.
Une écume d'humidité
traîne sur le poids des buissons,
des murs de tiges avachies
qui croupissent dans l'éclat sourd
de sa mousse aux replis d'argent.
Je traverse
le ciment noir
faufilé entre les massifs
et mes narines sont giflées
d'un feu d'artifice olfactif
bien près de me mettre K.O.
Patricia Laranco.
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