Misère
que le corps dévoile. Celle qui sait toutes les syllabes de la mort. Au creux
parfois de la plénitude la plus fervente, quand le corps n’est plus qu’un souffle,
quand le corps déploie ses retrouvailles avec la lumière, les ébrasements de la
misère. Misère de la mort. Lovée dans ses organes. Lovée dans ses artères. Lovée
dans les sillons engorgés de sang. Misère de la mort. Nuit effondrée qui
incruste ses plaies dans la pierre. Ne plus fuir désormais. Contempler en soi
la lente coulée de l’argile et de la boue. Contempler. Et faire de cette misère
qui brise les os endurcis des éphémères, faire de cette misère un parchemin orné
de calligraphies, celles de vos yeux revêtus des aumônes de la mer et de ses éclipses.
Umar TIMOL.
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