Dans
la mesure où elle suscite chez l’homme des sensations et des pulsions
physiques, physiologiques liées à l’excitation sexuelle, la femme se voit
associée par lui à ce qu’il y a, en lui, de moins « civilisé », de
moins contrôlable.
De
là résulte, peut-être, cette exclusion de la gent féminine de tout ce qui a
trait à la culture avec un grand « c », à la « civilisation »
(politique, art, science, technologie, pensée).
Avec
la peur, la frustration est mère de l’agressivité. Faut-il s’étonner, donc, que
notre société mondialisée, capitaliste qui, aux fins de pousser les gens à une
consommation effrénée dans tous les domaines, s’arrange pour aiguillonner sans
cesse les désirs anciens et pour, au surplus, en créer de nouveaux,
complètement artificiels, entretienne un climat d’agressivité endémique ?
Tous,
nous vivons dans la compétitivité et dans l’insatisfaction chroniques.
Toute
attente rend automatiquement l’esprit esclave de sa propre attente, et à la
merci d’une déception (qui sera, toujours, proportionnelle à l’attente).
Pour
échapper à l’esclavage mental, renoncer à toute attente – voire à toute
espérance – est recommandé.
Dans
l’idéal, tout ce qui vient doit vous survoler comme une brise effleure des eaux
lisses sans jamais pouvoir les riduler, les plisser.
Si
l’on ne comprend pas les choses, on ne peut pas agir sur elles.
L’intelligence
humaine, par certains côtés, ressemble à la Vie ; elle en a le dynamisme,
l’inventivité, l’instinct d’expansion irrépressible.
Il
est probable qu’à la base, le développement du cerveau humain et son
corollaire, la progressive apparition de l’intelligence, ne furent rien d’autre
qu’un formidable outil de survie et que, par conséquent, c’est à ce titre qu’ils
furent favorisés par la sélection naturelle.
Mais,
au départ, il est probable aussi qu’ils devaient, pour donner leur pleine mesure,
se trouver attachés à des espèces animales assez mal dotées sur le plan des « avantages
naturels » (adaptation au milieu, force physique, taille, armes
corporelles permettant tout naturellement de se défendre et/ou d’impressionner).
Qu’est
ce qui a « exacerbé » à ce point l’intelligence, chez les grands
primates ? On peut, à bon droit, penser que ce sont la morphologie, la vie
en groupes et le statut de « ni carnivores, ni herbivores » (soit la
non spécialisation alimentaire).
Aux
dires de Stephen Hawking, « la philosophie est morte ». Et, de fait,
il semble bien que ce soit maintenant la science qui pose les « grandes
questions » qui préoccupent l’humanité depuis toujours (les origines du
monde, le pourquoi et le comment de la Vie, la nature et le destin de notre
Univers, le vivant, l’intelligence et la conscience…) et qui tente d’y apporter
réponses.
Dans
un monde de violence, les hommes sont supérieurs aux femmes. Mais un monde de
violence, est-ce l’idéal d’une civilisation digne de ce nom ?
Non,
à l’intérieur des familles, un père froid et distant, à l’autorité écrasante,
ne saurait être bénéfique à sa progéniture !
On
sait très bien – et ce depuis suffisamment de temps déjà – que la violence,
dans nos sociétés, est le plus souvent le fait de MALES qui ont eu à subir,
dans les années de leur enfance, des pères tyranniques, violents qui
rabaissaient, battaient leur femme, ou alors des pères absents, totalement
irresponsables et/ou immatures. Le pouvoir patriarcal a fait au moins autant de
dégâts que le pouvoir « matriarcal » ! Mais de cela,
curieusement, l’on n’aime pas beaucoup parler.
Certes,
les garçons ont besoin d’un père, mais pas de n’importe quel père. Sont-ce
vraiment les familles monoparentales et « matriarcales » qui
créent les psychopathes et les petits caïds de gangs ?
La
violence engendre la violence, et elle nait quasiment toujours de l’abus qu’exerce
l’adulte (et, en général, l’adulte le plus fort, le plus investi de pouvoir)
sur la personne de l’enfant : abandon (le cas des orphelins),
maltraitance, négligence, viols, autorité excessive, séquestration,
infantilisation par la surprotection, spectacle de la violence conjugale, et
autres conséquences du caractère dysfonctionnel d’une famille.
Il
est très dommage que les espèces qui correspondaient à des stades
intermédiaires entre le Chimpanzé et l’Homme actuel aient disparu.
Il
n’est pas du tout sûr que les événements qui, en ce moment-même, nous
importent, marquent nos esprits seront forcément ceux qui, dans le futur,
marqueront durablement la mémoire collective. Car l’émotion du moment peut vite
se perdre, se dissoudre dans le vaste et impétueux mouvement des générations
qui, sans interruption, se renouvellent et se remplacent, et n’ont souvent rien
de plus pressé que d’oublier allègrement leurs devancières.
Nous
mourons toujours de façon double : par notre anéantissement physique et
par l’oubli de nous que le temps installe.
P.Laranco.
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