lundi 27 avril 2015

Claude Sterlin ROZEMA (Haïti).

ce matin
regarde-moi un soleil poitrinaire
 
infiniment anthropophage
 
qui tâtonne ma tête
 
de ses griffes longilignes


ce matin
regarde-moi un ciel fiévreux
 
empoisonné par tant d'explosions atomiques
 
qui virevolte et tremble


ce matin
regarde-moi dans un espace tout-monde
voulant ouvrir ma panse de carton
 
cachant mon squelette métallique
 
pour exposer l'humanoïde fibreux
 
d'un néant à venir









Claude Sterlin ROZEMA
avril 2015


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