Sous le vent et la lune je garde
l’étang aux nénuphars. Le ciel d’automne dans la nuit sombre peu à peu. Je
regarde au loin, cet horizon qui s’éloigne de plus en plus de moi.
Une lampe solitaire achève de
brûler et se métamorphose. Sonne, sonne à trépas la cloche du village, avec cet
air de morgue et de vaillance.
L’orage ce soir s’est abattu. Le
long des rues désertées claquent les volets. Seule
brille la petite lumière d’une fenêtre.
Dans leurs
parodies posthumes, les branches des saules pleureurs font de grands
signes de croix. J’observe furtivement la naissance d’une étoile nouvelle et
soupire une dernière fois.
À mes pieds s’amoncellent
Les feuilles mortes
Richard TAILLEFER
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