lundi 14 mars 2016

Claude Sterlin ROZEMA

une masse immense scelle le canevas 
frissonnante clarté qui parle à la mer 
de choses en choses 
jusqu'au portique interminable 
dans un conflit incessant de couleurs



embruns et brumes s'interrogent 
accumulés dans l'innommable 
pour saisir quelques perspectives légères 
au cœur des choses qui deviennent bruits de sens



un profil d'inconnue 
habitant le temps 
pour peindre le jour et l'ombre 
nous séparer de Tout 
jusqu'au-delà de l'oblique point d'intersection



autant de formes migratrices 
entrechoquées jusqu'à l'inconcevable éclatement 
qui vont au bout du vrai



le taureau bondit 
le torero renversé
voici voilà dans l'arène imaginaire 
pour exposer tous les objets 
se frottant sur le réel rugueux



autant de surprises sans fin 
toujours un nuage qui passe 
affreusement imité 
dans cet atelier en mouvement 
au bord de l'horizon 
qui n'en finit pas de s'agrandir 
à tous les vents 
au passage épars des vagues en troupeaux affolés



(...)


















Claude Sterlin ROZEMA
Extrait de Perdu dans l'absolu calcul de l'espace en couleurs
Mars 2016


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