mercredi 24 mai 2017

ECRIRE, vu par le Mauricien Umar TIMOL.



écrire est marteler son corps contre un mur non pour en extraire la matière de son sang, sa chair, ses tripes mais sa vacuité et l’incapacité à écrire et vous le martèlerez encore tout à l’heure, avec violence, détruire ce corps, le brutaliser, le macérer pour qu’il n’en reste plus rien, en finir avec le désir des mots, en finir avec la violence de ce rituel, cette exigence quotidienne, écrire envers et contre tout et l’écriture n’est pas thérapeutique, elle ne sert pas à rendre le monde meilleur, elle ne sert foutument à rien, du moins pour vous, elle n’est ni libération, ni découverte de soi, rien que la souffrance, rien que le face à face avec sa nudité, rien que le doute qui tue, rien que le deuil qui porte le masque de la vie, rien que la mort face au désir et à son impuissance, écrire est se suicider tous les jours sans le verdict de la mort.















Umar TIMOL

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