vendredi 5 mai 2017

Un poème de l'écrivaine martiniquaise Suzanne DRACIUS.



Le choléra, on le soigne. La peste, ça laisse des séquelles irréversibles.

En l'occurrence, pour que la France


guérisse des idées rances


et de son sentiment de déshérence,


suppléer l'incompétence


du politique


par le poétique


de toute urgence,


ouvrir fenêtres et frontières


pour prendre l’air,


s'évader, de métissages

 
en modernes marronnages,


entrebâiller portes et vantaux


et s’éventer,


créant courants d’air, 


courants d’art


et de poésie


pour nous aérer la tête


comme on aère 


une chambre de malade


où l’on aura fait brûler 


le bon vieux papier d’Arménie






















Suzanne DRACIUS.










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