Le jour cocon de clarté floue
empesée
de silence obtus :
murs et façades amidonnés
forment des enclos où le temps
pose une dalle d'inertie
si dense que même un zéphyr
peine à redonner vie à l'air :
rien ne bouge au sein des buissons
écrasés, les ternes carreaux
posent un creux regard désert
sur les pavés lourds, couleur talc.
Les passants
ne font que passer
sans s'attarder,
de loin en loin
sur les bandes nues de trottoir
juste
légèrement gauchies,
nimbées de crayeuses pâleurs;
à peine créent-ils un remous,
des claquements intempestifs
dans cet air doux, laiteux et clair
qui ouate et atténue les sons
et paresse indéfiniment,
infiniment :
c'est samedi.
de silence obtus :
murs et façades amidonnés
forment des enclos où le temps
pose une dalle d'inertie
si dense que même un zéphyr
peine à redonner vie à l'air :
rien ne bouge au sein des buissons
écrasés, les ternes carreaux
posent un creux regard désert
sur les pavés lourds, couleur talc.
Les passants
ne font que passer
sans s'attarder,
de loin en loin
sur les bandes nues de trottoir
juste
légèrement gauchies,
nimbées de crayeuses pâleurs;
à peine créent-ils un remous,
des claquements intempestifs
dans cet air doux, laiteux et clair
qui ouate et atténue les sons
et paresse indéfiniment,
infiniment :
c'est samedi.
Patricia
Laranco.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire