On sent venir
septembre à grands pas;
l'air miroite,
habité par une fraîcheur vitrifiée;
de hauts nuages clairs lèvent le poing, au ciel
en masses qui se haussent entre les champs de bleu;
quelque chose en la lumière bien astiquée,
scintillante, s'est caillé :
pointe de froidure;
les rues redevenues vives, pressées, populeuses
n'ont déjà plus le temps de sourire au soleil
lequel imperceptiblement a déjà pris
une nuance rouge qui ne trompe pas.
Nième septembre, et le grand cycle repart -
où sont mes regards
autrefois émerveillés ?
Me voici moi aussi à l'automne de vie
et cet aiguillon d'aigreur, sans en avoir l'air
ébranle ma carcasse lasse, un peu figée,
peut-être un peu fatiguée d'aller de l'avant.
Je n'ai brusquement plus très chaud, et je frémis
comme désarmée par la pensée des noirs jours,
comme affolée par les perspectives
qui viennent...
habité par une fraîcheur vitrifiée;
de hauts nuages clairs lèvent le poing, au ciel
en masses qui se haussent entre les champs de bleu;
quelque chose en la lumière bien astiquée,
scintillante, s'est caillé :
pointe de froidure;
les rues redevenues vives, pressées, populeuses
n'ont déjà plus le temps de sourire au soleil
lequel imperceptiblement a déjà pris
une nuance rouge qui ne trompe pas.
Nième septembre, et le grand cycle repart -
où sont mes regards
autrefois émerveillés ?
Me voici moi aussi à l'automne de vie
et cet aiguillon d'aigreur, sans en avoir l'air
ébranle ma carcasse lasse, un peu figée,
peut-être un peu fatiguée d'aller de l'avant.
Je n'ai brusquement plus très chaud, et je frémis
comme désarmée par la pensée des noirs jours,
comme affolée par les perspectives
qui viennent...
Texte et photographie : Patricia Laranco
(Tous droits réservés / All rights reserved).
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