QUELQUE
CHOSE COMME
LA CLÉ DE L'AMOUR
LA CLÉ DE L'AMOUR
Dès que la
lumière a lavé la nuit, farigoules, romarins et lavandes en bordure d'allée se
dédient aux insectes. Recommence avec eux, et les merles peu avant, la rumeur
de vivre. Au retour du soleil, finis, le torrent panique, la tétanie du refus.
Respirer ne consterne plus.
Sur le banc du jardin, nous trouvons
réconfort, enlacés dans la fraîcheur de l'aube. Une mésange, bec alerte,
s'abreuve de rosée dans la corolle d'un iris. Nous partageons cette faveur,
dont les mailles ombre-lumière tamisent nos ressouvenirs.
Puis les reliefs se précisent, ciel
du sud dans les parages. L'air trémule, nos corps se baignent de chaleur ; les
pétales se déplient, la cressonnière se veloute.
Des papillons ivres de couleurs de
senteurs volettent, sondent à trompe déroulée réceptacles, gynécées. Par quel
jeu, avec quel enjeu, pour la fleur, pour l'amoureux?
La beauté de l'instant est trop
insistante pour nous en tenir aux mirages, ta peau me donne l'heure du grand
jour, toi devenue rose déclose chantant versets, psaumes de sève.
Toi, au mitan des mots que tu fais
drus comme tes seins. Une ferveur défourvoyée.
François LAUR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire