Le ciel est
rose –
là s’arrête
tout chemin.
La mer est
comme un gigantesque cœur qui bat.
L’ouverture
du grand large qui la prolonge
est un
évasement qui veut nous siphonner.
L’étrange
palpitation diaphane du temps,
de la
lumière pastel à teinte d’ailleurs
forme une
sorte de vaste berceau, d’hamac
enveloppant
le paysage en son entier.
Nous avons
peut-être – qui sait ? – un rendez-vous
avec le
néant et l’impossibilité.
Nous longeons
la promenade, interrogatifs
et sans but
– comme si tout devait aboutir
ici – où tout
se pare d’un sursaut
d’énigme.
Nous sommes
saouls, avons l’impression
de baller
de buter
contre le souffle
de l’infini.
Les nuages
nous escortent vagues et bouclés
emmêlés et
très vite gobés par le ciel,
guère plus
marqués que des filigranes absents
des pétales
qu’on a esquissés à
l’eau-forte.
Sont-ils en
train de naître ou bien
de mourir ?
Patricia
Laranco.
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