Nous aurons la chance de la commencer avec la poésie prégnante et d’une douceur étrange de Béatrice Marchal :
« (…) – Il arrive que les mots permettent de construire des demeures – demeures de mots animées
par la joie, éclairées par l’être, ouvertes à l’esprit, qui abritent la vie nécessaire à la plénitude recherchée. »
Un jour enfin l’accès
Le
TERRITOIRE DU POÈME
VENDREDI 18 JANVIER 2019 à 15H30
BRASSERIE « LE FRANÇOIS COPPÉE » (1er étage) 1, Boulevard du Montparnasse M° Duroc
(Consommation de 6,50 Euros)
BRASSERIE « LE FRANÇOIS COPPÉE » (1er étage) 1, Boulevard du Montparnasse M° Duroc
(Consommation de 6,50 Euros)
aura donc le plaisir de recevoir
Béatrice Marchal
Béatrice Marchal
à l’occasion de la parution de
UN JOUR
ENFIN L’ACCÈS
PROGRESSION
JUSQU’AU COEUR
L’herbe
qui
tremble
Béatrice Marchal sera présentée par Michel PASSELERGUE
On ne soulève jamais qu’un coin de la nuit
on n’étanche qu’une partie des larmes
nos mots sont trompeurs nos efforts insuffisants
Il reste des chants d’oiseaux à la nuit tombée
des cœurs malgré l’âge amoureux
et dans l’ombre l’inconnu d’un poème Progression jusqu’au cœur
Philippe Mathy : (…) Si la beauté d’une langue accessible et le ruissellement des mots s’élèvent jusqu’au chant, rien de fabriqué, d’artificiel, mais du vécu en appétit de lumière sans jamais ignorer la part d’ombre. Qu’ont-elles laissé, les neiges d’antan/ si ce n’est ces plaques disséminées/ qui persistent en nous obstinément/ comme un appel, le désir d’accueillir encore,/ ne fût-ce qu’un temps, un éclat de plénitude. Tout est là, dans ce balancement entre l’inconsolable enfant qui pleure en nous, inscrite au fond de nous la trace du manque, et, malgré tout, la quête d’un matin de nouveau possible (…) Déjà tombent les pétales/ et résonne le point d’orgue,/dans l’herbe qui reverdit/ s’accrochent les senteurs d’un passé/ où la sève coule encore. (…)
«
Bernard Fournier : (…) l’attention aux autres est la grande marque de cette poésie : De quelle peur est le masque/cette face dont la perte, dans le regard/ des autres, nous perdrait ? (…) Il dort comme un ange écroulé/ sur le trottoir (…) Poésie première
Jacqueline Persini : Après Résolution des rêves, Béatrice Marchal poursuit son chemin d'écrivain avec un thème récurent : le travail de la langue permet d’éloigner le chagrin et dans la lumière des mots jaillit une nouvelle sève. Le trou creusé par « ce qui n’a pas été/dit» trouve des bords (...) Dans un jeu d'ombres et de lumières, les poèmes construisent une maison où s'abriter. Pour y parvenir, il faut traverser et nommer les blessures, lâcher « les pierres aux doigts coupés » « Il doit rester secret/ l'inconsolable enfant qui pleure en nous.» Les métaphores puisées dans la beauté de la nature soulèvent juste un coin du voile et de nuit. À la dureté, au désamour s’opposent des perles de tendresse (…) une « mélodie inouïe » aux notes insoupçonnées (…)
Isabelle Lévesque :(…) Béatrice Marchal observe, pose son regard sur les infimes variations de ce qui devient en « cette patience » et les frontières entre les êtres sont poreuses car tout ce que nous percevons, sur le seuil, « en ce début d’automne », nous atteint et pourrait nous surprendre dans l’expression d’un mystère renouvelé. Le paysage devient notre essence, par la vertu du poème qui, loin de l’accroître, tente une appropriation légère par la formulation : Saison des ombres qui s’allongent/ au sol comme dans le ciel les nuages, /ombres qui se rassemblent/en de longs crépuscules immobiles/ que troue le reflet des rivières. (…) Terre de femmes
_ Un jour enfin l’accès suivi de Progression jusqu’au cœur , encres d’Irène Philips, L’Herbe qui tremble, mars 2018 _
Béatrice Marchal née en 1956, a passé sa jeunesse dans les Vosges qui ont marqué son imaginaire. Etudes de lettres, qu’elle a enseignées jusqu’en 2011, du collège aux classes préparatoires. Ses recherches sur Cécile Sauvage, la mère d’Olivier Messiaen, ont sensiblement corrigé l’image de cette femme et de son oeuvre. Auteure de nombreux articles, elle collabore à différentes revues (Diérèse, Friches, Arpa, le Journal des poètes), a rédigé plusieurs préfaces, dont celle du Poésie/Gallimard consacré en 2015 à Richard Rognet. Elle est présidente du Cercle Aliénor depuis janvier 2013.
Poésie : Résolution des rêves, L’Herbe qui tremble, Paris 2016
D’Absence et de lumière Delatour France, 2016
La Cloche de tourmente Cahiers de Poésie verte, Prix Troubadours 2014
Equilibre du présent Editinter, 2013
Aux Editions de l’Atlantique : Une Voix longtemps cherchée 2011 , La Remontée du courant 2010 , L’Epreuve des limites 2010
Aux éditions La Porte : Tant va le regard 2007 , La Baguette de coudrier 2010
Livres d’artistes avec les graveurs Eva Gallizzi un poème extrait D’Absence et de lumière
Dominique Penloup : Où va la route
La neige comme un appel (livre pauvre), Bannières de mai.
Insaisissables messages, Agnès Delatte/Béatrice Marchal revue Ce qui reste
Sarah Wiame, Quelque chose d’enfoui mai 2017
Maria Desmée, Tout un monde
Œuvre critique : Préface au Poésie/Gallimard consacré à Richard Rognet novembre 2015
Ecrits d’amour de Cécile Sauvage, Paris, Cerf, 2009
Les Chants du silence, Olivier Messiaen, fils de Cécile Sauvage ou la musique face à l’impossible parole Delatour-France, 2008 Prix de la Maison de Poésie, 2009.
La Poésie en France depuis Baudelaire Paris, Dunod, 1999
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LECTURES Michel Passelergue Béatrice Marchal Catherine Jarrett
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Le TERRITOIRE DU POÈME associé à La CLAIRIÈRE de NADINE
fondé par Anne STELL, repris en 2009 jusqu’en mars 2016 par Christian DEUDON et Nadine LEFEBURE
animé par Catherine JARRETT
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