Oui : Que la momie de tout temps le cœur
m'arrache
Et me soit impartie pour me ressusciter
Dans les lambeaux du temps où souffle la
beauté
Je ne tends qu'à l'instant où elle s'en
rattache
Et je saisirai des morceaux d'éternité
Qui comme fleurs vives restent toujours
prolixes
Sur les rives d'un grand monde – sans me hâter
Pour qu'autour – fine ronde me rende un point
fixe
Car je te tiens ici : solide mélopée
Pour aller danser dans l'orbite de la paix
D'être Lancelot avec chevalière épée
Nulle vraie Guenièvre ne me viendra happer
Allez ! Mettez vous à danser mes jolies fées
Folie féconde si elle vous rend justice :
Poésie est votre onde qui vient parafer
Toute ligne où abonde un bonheur non factice
Que toi suzerain de la mort en poids si lourd
Ne puisse si longtemps orchestrer la misère
Tu le sais – il n'y a plus de fée dans tes
cours
Tu n'aspires que mauvais vent dans ton désert
O Faites que raison s'harmonise avec cœur
Laissez chanter dans la robe du vent d'automne
Toutes les couleurs d'un nouveau temps qui
résonne
Poètes ! Ne lâchez poids de votre ferveur
Je te le dis : Amie de tous nos jours sans fin
:
Le temps se suspend à ta corne de révolte
Pure tendresse n'est borne pour ta récolte
Tu verras : ton désir est à ton corps grand
faim.
Alain
MINOD.
Le
25-09-2019
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