Toute question
est le résultat d’un désir, d’une motivation, d’une volonté de la formuler.
Elle ne peut
survenir que quand un être et/ou une société se trouvent prêts à la concevoir,
à la poser, à l’accepter.
Le rôle des
maîtres et des livres devrait être non de penser pour nous, mais de nous aider,
simplement, à penser par nous-mêmes, et à les « dépasser ».
La femme est « l’origine
du monde ».
Une origine,
cela se recherche…dans la même mesure que cela se fuit.
« Chacun
pour soi » ?...
Chacun pourceau !
Une vie de
femme, c’est, le plus souvent, une vie passée à lutter contre un monde qui
cherche à faire plier votre volonté
pratiquement à chaque seconde, à chaque souffle, pour tout et n’importe quoi.
Un homme doit
pouvoir laisser parler la « féminité » qui réside en lui, comme une
femme devrait pouvoir laisser se développer, s’exprimer librement sa part « masculine ».
Pour les deux
sexes, cela constituerait un considérable enrichissement, sans compter que cela
les rapprocherait sensiblement l’un de l’autre.
La sexuation
traditionnelle a quelque chose de réducteur et d’incomplet. Elle débouche sur
une incompréhension inter sexes parfois tragique.
Tous, nous
possédons ce que Jung nommait « une anima » et « un animus ».
Pourquoi ne pas penser que les écouter plus et mieux amènerait, en nous, l’avènement
d’un plus grand équilibre ?
Des femmes
plus énergiques, plus sûres d’elles, plus créatives, et des hommes plus doux,
moins dominateurs et moins violents, ne contribueraient-ils pas à l’émergence d’un
monde plus pacifié, plus respectueux et plus vivable ?
Qu’on le
veuille ou non, ce sont l’Orient, puis la Méditerranée qui ont civilisé l’Europe,
et il existe bel et bien un espace méditerranéen, avec son climat, son habitat,
ses pratique culinaires, ses structures sociales et mentalités basiques propres
(cf. l’ouvrage de l’ethnologue française Germaine TILLON : « Le harem
est les cousins », sur les traditions typiquement méditerranéennes de
forte endogamie et d’exclusion des femmes de l’espace public). Il a donné
naissance à deux religions sœurs et antagonistes, le christianisme et l’islam.
Reste que la Méditerranée, de tout temps, est demeuré un lien entre toutes ses
rives.
Ce sont les
brillantes civilisations antiques grecque et romaine qui ont, peu à peu, imposé
l’idée d’unité méditerranéenne. Les Romains, par exemple, voyaient tout en
termes méditerranéens, et ne se sentaient rien de commun avec les « Barbares »
qui peuplaient les glaciales et/ou humides contrées du nord de l’Europe. Leur
but n’a jamais été de créer une culture européenne mais d’imposer une culture méditerranéenne.
Les grecs, de même, étaient des commerçants et navigateurs méditerranéens, d’où
leurs précoces contacts avec l’Asie Mineure, l’Italie et l’Egypte. En ces
temps-là, il semble qu’on circulait plus vite par mer que par voie terrestre.
La
Méditerranée a été un formidable facteur de contacts commerciaux, culturels,
civilisationnels entre ses divers peuples, nonobstant les distances. Elle
constitue, avec ses bords, un véritable monde en soi.
Tout texte,
toute réalisation artistique n’est jamais que l’ébauche, l’ombre de ce qu’il /elle
pourrait être.
Les gens
aiment les apparences.
Ils s’y fient,
car cela leur économise le temps, l’effort de la réflexion.
Ils vont vite
à juger, à cataloguer au tout premier regard, car, non plus, ils ne désirent
pas vraiment connaître l’autre, et parce qu’ils ont un besoin aigu de points de
repères stables, auxquels ils ont tôt fait de s’accrocher bec et ongles, à tel
degré que tout démenti leur apparaît comme une déstabilisation, un désaveu
qu’ils ont énormément de peine à admettre.
La bêtise
humaine se complaît dans les catégorisations et les jugements définitifs et,
comme on s’en doute, réducteurs et déformants.
Et le « speed »,
l’immédiateté de la vie contemporaine n’arrangent, certes, pas les choses…
La nature a
inventé l’Homme. Mais l’Homme aura-t-il le pouvoir de se réinventer lui-même ?
Patricia
Laranco.
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