vendredi 6 juin 2014

Un poème de Alain MINOD (France), LA VILLE ET SES MILLE SECOUSSES.


Le ciel rumine dans la pierre
Et les arbres en couronne
Autour d’elle
Frémissent
Entre
Chaque éclaircissement



La lumière se tend
En se ruant vers
L’horizon



Soleil !
Parle-nous d’Univers
Quand les pas du travail
Vont se plier dans
Leurs boîtes



Nous – petits êtres des villes
Asséchons nos vies
Aux mille cohortes
De la vitesse



Mais notre temps réel
Nous est compté
Et il nous relie



Mais la ville nous sépare
En resserrant
Nos fers
Si ce n’était cette lumière …



O Solitude ! Laisse-toi
Pénétrer de lumière
Et avale son
Ruissellement quand
Il recouvre tes
Inquiétudes



Pas de lien réel qui dure
Sans ce ruissellement
Où la ville transpire
Ces fils du temps
Passant à travers
Nos fers



Mais le temps obscur
De toutes blessures
Passe par tempêtes
Pour les effacer
Et toucher
L’Humanité désertée



Il la relève et la rassemble
A chaque éclaircie
Redressant sa
Force d’aimer



A travers la ville
Il touche sa terre
Et prépare en les enfiévrant
Toutes les empathies
Entre toutes les
Rencontres



Ainsi les secousses des guerres
Rendent leurs fleurs
Artificielles tenues
Par des mains
Monstrueuses
Alors l’Humanité voit
Les masques
Fermés qui
Retardent les temps
De l’épanouissement !



Et l’attraction magnétique
De seuil en seuil
Défait les
Chaînes de béton où crie  la sécurité
En accrochant
Les liens
Forgés par la joie
Pour toute différence
Surmontée et
Partagée



Alain MINOD.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire