Par le siphon de mon errance
Je tourne – tourne
Et touche tes
Racines
Combien d’attaches
Couvrent ton nom
Et combien lâches
Sont les lignes
Où je pêche
Avec toi
Y revenant …
Je tourne – tourne
Et me désunis
Au désert de
Mes mots
Que vienne sonner
Ta parole dans
La mienne
Et …
L’ébullition fera
Sauter ma pensée
Jusqu’au creux
Flambant de
Tendresse
Où
Des étoiles jailliront
Sur ta peau
Paris sommé par
Le soleil en flammes
Du soir troué par
Le chant du
Merle –
Me renvoie loin
Bord à bord
Avec
La lumière qui noie
Mon propre exil
Incandescent
Sur tes lèvres
Que je devine incarnates
Séchées par le vent
Et je tourne – tourne
Dans le chemin vierge
De mon désir …
Je l’allume à
Ta fraîche
Clarté
Qui fait danser
Les vagues lointaines
D’un sable lunaire
Sur les dunes de
Tes seins
Et je tourne – tourne –
Toupie triste contre
Les arbres qui
Instruisent
La gravité insulaire de
Ma petite musique
Solitaire …
Ainsi – tu m’accompagnes
Dans ta bouche serrée
Par mon silence
Pulvérisé ce moi
Sous l’attache
Du souvenir
Pour ce pays qui fut mien
Et renvoie à un rhizome
Courant sous
La rose des
Vents
En rose des sables
Ce sont les tiennes
Qui affranchissent mon enfance
De tout un cloaque
Colonial où
Je n’ai glané que
La tristesse encagée
De la discrimination d’avec
Tes frères : mes frères
Que nous avons damnés
Sans recours autre que
Leur soulèvement …
Feuilles asséchées sur ma bouche :
Cette mémoire qui veut
Chanter …
Mais pour ce que tu as déchaîné
En elle –
Ma solitude se décramponne
De toute guerre et
S’instruit
Du tropisme des
Fleurs
Que tu aimes voir couronner
D’un futur pacifique
Tournerai-je encore
Autour du présent
De mes errances …
Oui ! Je te convoque
Et multiplie mes
Métamorphoses –
N’étant moi que
Dansant avec
Les ailes
D’ange
Où tu me convies
A plus d’amour …
Et je prends ce point fixe
A l’horizon étincelant :
Le futur n’aboiera plus
Dans l’eau flasque –
Il sautera toute rive
Tout mur qui
Nous absentent de
Toute proximité
Alain
MINOD
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