lundi 23 juin 2014

Un très beau texte d'Umar TIMOL (Île Maurice).

Ecrire est ainsi se tenir à la périphérie de soi-même. Il aimerait être Un, cesser d’être coupé, tranché littéralement en fragments, écrire est chercher la possibilité d’une réconciliation avec soi-même, de renouer avec l’absence. Il écrit parce qu'il est égaré en ce monde, parce qu'il ne sait pas tout à fait ce qu'il est, quel sens donner aux choses, il écrit parce qu'il a conscience de sa précarité face au temps, face à sa mort, il écrit ainsi, non pour parvenir à des réponses mais à des instants de lumière, à des instants de beauté où tout semble alors provenir d'une même appartenance, il écrit pour oublier, pour s'oublier. Il sait paradoxalement que l'écriture ne résoudra pas l'énigme de l'être, le lieu du sens est ailleurs mais cela ne l'empêchera pas d'initier, une fois encore, cette quête.




Umar TIMOL.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire