mercredi 5 décembre 2018

Chine : le drame de la minorité ethnique ouïgour.




Que feriez-vous si votre mère était enfermée en prison, depuis deux ans et sans aucune raison ?

Découvrez l'histoire de Gulhumar, jeune française, qui se bat pour la libération de sa mère aujourd'hui incarcérée en Chine comme 3 millions d'autres ouighours.
Adressée à Emmanuel Macron, Ministère des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, Amnesty International France
Libérez ma mère des camps de concentration en Chine !
Pétition de Gulhumar HAITIWAJI
France
 8 031 
Signataires
Bonjour, je m'appelle Gulhumar, j'ai 26 ans et je suis française. Voici mon histoire :

Ma mère a été appelée par son ex-patron en Chine en novembre 2016 pour signer les soi-disant documents de sa demande de retraite. Après 1 semaine d’hésitation et de pression de son ex-patron, elle a pris des billets aller-retour de 2 semaines. Dès son arrivée là-bas, elle s’est rendue à son bureau et a eu la surprise d’y retrouver des gendarmes. On l’a immédiatement mise en garde à vue et confisqué son passeport. Ma mère a eu extrêmement peur car elle n’avait rien fait ! Pendant 2 mois, elle a été interdite de sortir de la région.

Le 29 janvier 2017 ma mère a été officiellement arrêtée et portée disparue... plus aucune nouvelle d’elle jusqu’en juillet 2017 où la Chine nous a confirmé que ma mère a été internée dans un camp de « rééducation » le 9 juin 2017. Aucune information sur ce qui s’est passé entre janvier et juin et où est-ce qu’elle a été. Connaissant la Chine, nous sommes persuadés qu’elle a subit des interrogatoires à rallonge dans une prison et même pire, des tortures. Lorsqu’elle a rejoint le camp, elle a eu droit à un coup de fil. La seule chose qu’elle a demandé à sa famille était de lui amener des sous-vêtements et des affaires propres...

Aujourd'hui, elle est toujours dans un camp et n’a le droit qu’à une visite par mois avec sa mère pendant laquelle elle doit dire qu’elle va très bien. Nous cependant, moi, mon père et ma soeur qui vivons en France, n’avons aucun droit de communiquer avec elle. On devait donc croire ce que ma grand-mère nous racontait au téléphone, jusqu’au mois de mai où elle m’a suppliée de ne plus l'appeler, en pleurs. La police l’avait « embêtée toute une journée la veille et elle ne comprenait pas ce qu’elle avait fait pour mériter cela ».

Voici ce qui est arrivé chez moi. Avec des millions de cas comme celui-ci, ce sont d'innombrables vie détruites. Pour principale cause, notre identité, notre culture, notre existence...

Je n’ai encore jamais parlé publiquement de ce qui se passait dans ma région natale. Peut-être par peur de provoquer la pitié et toutes sortes de commentaires de compassion, et surtout par peur d’attirer des ennuis à ma mère depuis son incarcération dans un camp de concentration... Je me suis tue pendant très longtemps et au vu du soutien de mon entourage, je ne suis plus capable de rester silencieuse plus longtemps. Ces camps ont ouvert en 2016. Officiellement appelé des "camps de rééducation politique", ils enferment plus de 3 millions de personnes actuellement.

Je prie tous les lecteurs de prendre conscience du processus intensifié d'assimilation et de discrimination depuis des décennies dans la région.

Aidez-moi à faire libérer ma mère, incarcérée de façon totalement arbitraire en Chine. Son crime ? Etre une Ouighoure et de ce fait, faire partie d’une ethnie minoritaire, parmi tant d’autres, souffrant du pouvoir communiste et totalitaire du régime en place.
 
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