Le temps est à l’errance dans un ballet d’ombre et de lumière, de silence et de cris, d’égarement et de certitude.
On hésite, on tergiverse, on se cache, on se met à nu, on se livre au hasard, on s’accroche à l’illusion du destin et de l’écrit, on avance, on s’arrête; le temps passe, rien ne dure et, demain, je m’en irai.
En attendant, j’accueille la nuit, la possibilité des songes et le silence et le chant des limbes comme un avant-goût de l’éternité ou de l’absence.
Au soleil levant la nuit offre les clefs du jour.
Je cours dans l’herbe sèche porté par le silence vers l’infini du ciel.
Au loin, le vent de ce matin d’été accompagne une libellule à sa dernière demeure.
Et je souris alors que le temps me saisit et que je retrouve le chemin de l’enfance.
Gillian GENEVIÈVE.
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