Soir d’effusions lentes et ennuyées –
Il n’y a pas d’espoir diffusé des urnes
Qui puisse ouvrir les vannes
D’un temps autre
Epanoui
L’illusion d’un feu sacré
Ne peut plus défrayer
La douceur du
Printemps
Et les nouveautés
sont en panne de bien
Depuis longtemps …
Elles sont : pas
De loups
Qui dévorent le rien banal
Et laissent un goût
D’amertume sur
Nos lèvres
Ce soir – halètent :
Le bien – le bon et le beau
Qui ont plongé
Au milieu
Des reptations de vampires
Non ! Ne laissons pas
S’asphyxier et se
Perdre les rondes
De l’Humain
Autour du
Large étau
Du rien
Le merle nous a chanté longtemps :
O Ne soyons pas tristes
Créons notre piste
Pour écrire aux frontons
De nos propres maisons :
Le bien de tout accueil
Le beau de tout soleil
Le bon de tout éveil
Nous aspirons à ouvrir le monde clos
En passant outre l’écueil
Des dignes nuages
Comme rêves
Pour la vie
Ils font grand tapage :
Tous ces ignares
De l’humain
En mettant en cages
Le si bel art des
Constructeurs
Mais il est l’heure
D’attraper les chants
Qui ne louvoient pas
Avec les « puissants » de ce monde …
Des chants qui ne soient
Pas enchaînés
Et que l’on
Puisse danser
En libres rondes …
Libres de faire vibrer
Les cordes sensibles
De la rébellion
Quelques pas de côté et
En avant dans la vertu
Qui sera notre drapeau
Jamais mis en berne …
Et nous casserons les vases
Où s’est emmagasinée
La parole vorace
Nous la tiendrons
Dans l’ivresse d’une paix
Etendue d’ici à
L’horizon
Nous l’accrocherons à nos oriflammes
L’accordant aux brûlis de
Notre présence
En feu
Ainsi l’écho de notre désir
Sera entendu comme
Un seul cœur
Flambant aux
Courses de
Nos vies
Qui cueillera dans les jardins en fleurs
L’ultime obsidienne
Où se reflètent
Leurs éclats
Nouveaux
Qui le fera aura gagné
L’éruption soudaine
De tant de terres
D’incomparables
Richesses
Pour tant et tant
De printemps ainsi
Libérés des
Monstres jouant
Aux maîtres de toutes
Nos cérémonies pour mieux
« Intégrer » en faisant la
Chasse aux différences
Ou en les renforçant
Dans leur froide
Bouche à tout
Avaler
Nous sommes sortis de ce jeu :
Leurs urnes sont à
Chaque fois
Plus funéraires
Elles enterrent ce qui se plante
Et ce qui se pense
Elles sont avec
Les vampires
Des dents qui mordent
Ceux qui – parmi les pauvres –
Jouent à leur jeu de
Cadavres et …
Ceux qui – parmi les étrangers –
Entendent participer
A leurs prébendes pour leur « intégration »
Mais il n’y a nul havre
Du côté de tous ces vampires
Et toute la liberté est
Courant d’air qu’ils
Chassent de leurs
Châteaux – de leurs palais – de leurs bourses –
Avec le plumeau
Servile dans
Les mains
De leurs valets
Liberté – en notre nom !
Ne vas pas mendier aumône
Et assistance auprès d’eux
Car leur liberté c’est
La guerre et la
Misère !!! … Pour
Leurs prébendes et pour
Leurs places qu’ils
Chérissent tant !!!
Alain MINOD.