La lumière est morcelée,
distribuée
par ocelles blonds,
par îles d'une blancheur d'os
aux quatre coins de notre cour;
elle tisse un trouble univers
où plaques noires, couloirs gris,
dalles subites de soleil
captant la teinte aiguë des fleurs,
langues désordonnées de feu
qui emprisonnent les buissons
pareilles à des projecteurs
composent un sacré fouillis
de peau vivante, couturée
où l'hétéroclite régit,
avec violence, l'univers.
On erre
en ce monde écailleux,
ce cru patchwork
où l'unité
se fracture non sans éclat,
non sans éclats, nous induisant
en erreur - et semant
le trouble.
Nous voici bousculé, saisis
de sourde désorientation
au spectacle de ces tessons
disséminés ici et là :
qu'a à voir cet îlot si roux
avec ce fragment sans couleur ?
Des lambeaux de réalité,
des tronçons au tranchant dessin
font désormais
cavalier seul
comme feraient des galaxies
témoins de contrastes agressifs
qui déchirent et qui mouchettent
distribuée
par ocelles blonds,
par îles d'une blancheur d'os
aux quatre coins de notre cour;
elle tisse un trouble univers
où plaques noires, couloirs gris,
dalles subites de soleil
captant la teinte aiguë des fleurs,
langues désordonnées de feu
qui emprisonnent les buissons
pareilles à des projecteurs
composent un sacré fouillis
de peau vivante, couturée
où l'hétéroclite régit,
avec violence, l'univers.
On erre
en ce monde écailleux,
ce cru patchwork
où l'unité
se fracture non sans éclat,
non sans éclats, nous induisant
en erreur - et semant
le trouble.
Nous voici bousculé, saisis
de sourde désorientation
au spectacle de ces tessons
disséminés ici et là :
qu'a à voir cet îlot si roux
avec ce fragment sans couleur ?
Des lambeaux de réalité,
des tronçons au tranchant dessin
font désormais
cavalier seul
comme feraient des galaxies
témoins de contrastes agressifs
qui déchirent et qui mouchettent
et l'on a subitement
peur.
Photographie et texte : Patricia Laranco
(Tous droits réservés).
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