lundi 17 mars 2014

Réflexions en vrac...

Vouloir à tout prix qu'il y ait toujours, et automatiquement une dimension sexuelle ou une dimension de séduction dans toute relation que peuvent entretenir un homme et une femme ressortit, à mon humble avis, d'une vision d’Homme des Cavernes et/ou de sex-addict, primaire et réductrice. Les relations humaines ne sont-elles pas infiniment plus complexes, plus riches; plus subtiles ?...





On reproche beaucoup à certaines femmes d'être "féministes". Mais ont-elles le choix ? Peuvent-elles, dans le cadre d'une société postmoderne et, a fortiori, dans celui d'une société plus "traditionnelle" encore, contourner, esquiver le fait que le monde de la pensée, de la culture les exclut toujours plus ou moins, et qu'on attend toujours, sempiternellement, les mêmes choses de leur part ? Quel mal y-a-t-il à ce qu'une femme ait des neurones, s'exprime, ait une certaine ambition, et de l'énergie ?
En quoi cela doit-il étonner ?







Regarder les choses en face et les admettre telles qu'elles sont...c'est parfois aussi douloureux que de recevoir des gouttes de citron sur une plaie vive. Cela fait parfois plus mal que l'application, à même la chair, d'un fer rouge.
Cela implique un deuil, une perte, que l'on vit comme une sorte d'arrachement.
Voilà pourquoi les gens préfèrent "se défiler" dans le déni.
Voilà pourquoi ils se défendent si facilement par la mauvaise foi.
Voilà pourquoi il arrive que la mythomanie leur tienne lieu de seconde nature...





L'inattendu, c'est ce qui nous attend toujours.





L'Homme est un animal social, et il n'est pas de chose plus merveilleuse. Car sa créativité se nourrit de toutes les interactions que ceci implique.
Mais il y a aussi des revers à cette belle médaille : le grégarisme, le conformisme, le pouvoir des idées toutes faites et son inévitable corollaire : la paresse d'esprit. Ces facteurs maintiennent la pensée des masses entre des rails étroits.





Additionnez ensemble tous les possibles et vous obtiendrez...un multivers !





Le silence est l'arrière-cour du poème.





Le silence, qui nous fait oublier l'incomplétude du monde !





C'est le manque de confiance en elles qui tue les femmes...Trop soucieuses de l'amour des autres, de l'opinion des autres...Trop désireuses d'être "parfaites" et "bien vues"...
Les femmes, au fond et vu sous un certain angle, ont une peur insondable de l'indépendance, et de son vertige.





Le silence est aussi doux et sucré qu'un nuage de barbe-à-papa.





La sagesse ne commence à venir, tout doucement, que lorsque l'on commence à comprendre que toute chose, tout phénomène se prête à une multiplicité de points de vue.





Quand un homme crache à une femme l’invective « pute » - ou quand, plus discrètement, il pense que « toutes les femmes sont des prostituées » - qu’est-ce que ça veut dire ?
Que chaque femme est, dans son corps, marquée au sceau de la faiblesse physique. Que tout homme peut – pour peu, parfois, qu’il y mette une certaine insistance, ou même une violence certaine – faire irruption, par le biais de l’acte sexuel, dans le corps de chaque femme. Qu’ainsi marquée dans son corps, la femme ne peut pas être prise au sérieux. Que sa faiblesse physique l’exclut de ce qui fait la quintessence du genre humain. Que la femme n’est que sexe, corps, viande forcément offerte  et consommable. Qu’elle ne peut sauvegarder son intégrité et sa dignité qu’au prix d’une « protection », que selon le bon vouloir des hommes.
Que le corps, la physiologie de la femme, de toute femme la rendent accessible, disponible, qu’elle le veuille ou non, et que de ce fait sa volonté n’a strictement aucune efficacité, ni aucune valeur.
Que pouvoir, capacité à s’imposer et féminité sont antinomiques.





Le poète est créature de boulimie...en premier lieu, de boulimie illimitée d'illimité.





Nous ne mesurons pas l'étendue colossale d'immensité qui, aux échelles cosmiques et plus-que-cosmiques, nous entoure.
Pour en acquérir ne serait-ce que l'ombre d’une petite idée, il nous faudrait être mathématicien, ou physicien, grand manieur d'abstrait...et encore...






Les savants, de par leur formation scientifique, "carrée", rationnelle, tendent à regarder l'existence éventuelle d'un créateur avec scepticisme.
Et pourtant, leurs recherches actuelles et les réflexions philosophiques que celles-ci induisent les incitent de plus en plus à réfléchir sur le sens que pourrait avoir le pouvoir explicatif de l'outil, du langage mathématique. Les mathématiques font sens et, mieux encore, elles décrivent à merveille l'Univers qui nous entoure. Or, les mathématiques sont la quintessence même de l'intelligence. Si notre Univers obéit avec une telle rigueur à des lois mathématiques (ou pouvant être exprimées de façon mathématique), n'est-ce pas le signe qu'il doit être relié à une sorte de "dessein intelligent" ?





Le monde change, change et change et change encor, obstinément...mais au travers de toutes ces répliques du changement, il se répète.





Qu'on ne vienne pas dire ou prétendre qu'en France, la colonisation, ce n'est plus que de l'"histoire ancienne", de l'"histoire oubliée". Elle joue encore un rôle extrêmement important dans l'inconscient collectif et, même, dans l'imaginaire contemporain du peuple français. Particulièrement, chez ceux qu'on a coutume d'appeler les "Petits Blancs" des classes populaires et du fond des provinces.
Elle a, en effet, permis à une multitude de citoyens aux positions sociales médiocres de s'enrichir (en "faisant du CFA", par exemple) et/ou d'acquérir une position hiérarchique et un prestige qu'ils n'auraient jamais réussi à acquérir s'ils étaient restés toute leur vie dans l'hexagone.
La colonisation fut un fabuleux "ascenseur social" pour les couches moyennes et populaires de la République, on l'oublie trop souvent.
N'importe quel Blanc colonial, même le plus incompétent, le plus "miteux", n'avait-il pas, en effet, la possibilité, à ses yeux précieuse, de se sentir, "aux colonies", un agent de "civilisation", de "progrès" qui écrasait de son pouvoir et de sa supériorité hiérarchique de fait, l'"indigène" ?
Dans la représentation inconsciente de bien des habitants de la "France profonde", le "colonial" fait encore plus ou moins figure d'"aventurier", d'équivalent du "self-made man" à l'américaine et de "civilisateur" (en référence, sans doute, à la vision de Jules Ferry). Ce que je dis, je le dis parce que j'ai vécu assez longtemps dans ces régions "reculées" de province que les bobos parisiens, en général, ont tendance à ignorer ou à regarder avec une certaine condescendance.
Certaines de ces régions (notamment dans le Midi de la France) comptent un nombre non négligeable d'anciens coloniaux, ou d'enfants d'anciens coloniaux, ou encore d'anciens "coopérants" et d'enfants de ces derniers.
Qu'on le veuille ou non, "ces gens-là" contribuent à modeler une opinion publique française déjà par ailleurs angoissée par le présent et par l'avenir et assez fortement portée au passéisme nostalgique.
En tout cas, j'ai eu, pour ma part, l'occasion de les voir en chair et en os, et d'entendre - parfois longuement - leurs discours; donc, je sais de quoi je parle. Souvent, ils se réjouissent de voir les pays ayant accédé à l'indépendance en proie à des guerres civiles, à des situations de dégradation, de grande misère et d'anarchie. Tout leur est- et leur reste - bon pour justifier et pour déplorer plus ou moins ouvertement la fin des tutelles franches. Le fossé entre pays industrialisés et modernes et pays "en développement" (fossé Nord/Sud) leur apporte du grain à moudre. Mais en général, de "bonne foi" ou non, ils oublient soigneusement de faire allusion à ce que celui-ci doit au pillage en règle des ressources naturelles qui fut lié au fait colonial et qui - comme on le sait, ou comme on devrait le savoir - appauvrit tous ces peuples.





L’ego : bagage bien encombrant sur le chemin de la connaissance !





Nous sommes une collection de forces et de faiblesses.





Dès que l’on s’exprime, on s’expose (deux verbes commençant par « ex » !).









P. Laranco.

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