1
La faim de la nuit
s’introduit dans les arbres
ils guettent notre essouchement
ils s’asseyent sur l’étrave de nos rêves
nous sommes chevillés
nus d’horizons à étreindre
le jour arase comme un massacre
nos paupières décalquées
nos absolus épars
2
les arbres sont fardés
de cordes et d’os cramoisis
ils ourdissent notre ferrement
ils gravent des élytres sur nos poitrines
nous sommes émottés
fleurs de limon à réduire
la terre emplit de bruns éteints
nos bouches en lambeaux
nos étoiles extorquées
Marie-Claire BURGOS
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