Dans les connivences du levant
Arrêter le cours des montres
Et flairer la première épice d’un
voyage
La mère des cieux s’accroupit
Pour prendre l’eau à la fontaine
Elle en renverse un peu sur nos
têtes
Une margelle de pierre où boire
L’enfant par mégarde
S’y détrempe le nez
Fruits exotiques sur l’étal
Le maraîcher somnole
Un air d’oud égaré sous le crâne
Longues routes de poussière
Des corps debout hiératiques
S’émacient dans le rétroviseur
Une cavalcade autour de nous
Le sable qui pleure malgré le
foulard
Comme un Far-West hollywoodien
Dans une minute il fera nuit
Juste le temps
De rincer mon visage de rayons
Une solitude bienvenue dans la
maladie
Aphone sur le sofa je fixe le
bleu
Arnaud DELCORTE
Mars 2014
Photographie et texte : Arnaud DELCORTE
(Tous droits réservés).
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