S’enfournent
les mille feux des fauves
Dans les
filons et les veines
Scintillant
au-delà
Du
carrefour
Et
l’ombre est le tamis où ils valsent
Étoffant la lumière d’où
Des
branches-diamants
Feuillettent
le silence
Qu’on lit
sur la chair
Tapissée
par
La
vitesse
Mais des
voix chahutent ici
De leur
présence portant
L’ivresse
de leur concert
Qui
s’attarde dans
La nuit –
Comme en
autant
D’estafilades
sur
L’instant
Vous vous
emparez du temps
Que
l’amour dévore –
Tout en
chuchotant
Des mots
doux
Et la
vitesse
S’enfuit
Comme le
décor
D’un
ennui
Pierrot
Lunaire se démultiplie
Entre les
réverbères …
Funambule
– vous l’appelez
De loin –
de votre table secrète –
A son
tour – il vous interpelle
De son
cœur serré dans les
Branches
diamantaires
Tu
crayonnes ces mots
Qui
résonnent en lucioles
Sur le
bord de tes lèvres –
Aspirant
jusqu’au sol
De
l’avenue
Les
paroles des revenus de partout
Avec leur
veille comme rêves
D’être
tout
Toi qui
as chanté le désert
Des
sans-lunes
Accroche
à la terre
Des pans
entiers
De leur
errance
Quand ils
jaillissent ici
Comme le
plus profond
Des sens
imprévus
Que
régissent
Des
fleurs
Jamais
vues
Alain
MINOD.
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