J'ai
volé au temps ses ronces et ses épines. Dans le matin humide, pour chasser le
calme discret de la nuit, j'en ai fait des vers à la couleur des abîmes.
J'ai
laissé ma barque à même les rives du sommeil, j'ai fait un pas vers le soleil
et, sous le souffle des arbres arrimés à la plaine immense, j'ai ouvert le
portail au jour et à la lumière pour entendre le chant des étangs et la musique
des dunes.
Là, tout simplement, à l'aube, sous ce ciel arraché à
l'éternité, sans savoir pourquoi, j'ai aimé cet instant.
Gillian GENEVIÈVE.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire