mercredi 25 décembre 2013

Deux poèmes de Patricia LARANCO, sur la TEMPÊTE DE NOËL.

1.
Nuit rauque
bousculée par la pluie
et le vent
qui gronde en fauve à l'intérieur des cheminées
condamnées, dont il cherche à forcer le métal -
et qui secoue les portes sans ménagement.


Aube pisseuse qui
en ressort chiffonnée,
réduite à quelques vibrations
d'apocalypse :
on a peur, pour le verre - si mince - des fenêtres !





2.
Le petit matin noir
répugne à se lever,
il préfère rester dans sa gangue de nuit
mâtinée de vent et pluie, qui colle à sa couenne


et moi-même, dans mon lit, dans le cercle roux,
rencogné, de lumière que diffuses la
lampe, je lis mais sens
tous mes sens
s’engourdir;
mon corps, atteint par la mollesse du moment,
par la chaleur qui dame le pion à l'hiver
finit par se demander "à quoi bon l'éveil ?"
et regagne sur ce l'abri tiède, envoûtant
que constituent tout ensemble l'obscurité,
la laine et le cerveau soudain las - même pâte.


Écrits les 23 et 24 décembre 2013.

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