Il m'arrive certaines fois d'avoir une étrange intuition : comme sur le
cliché que j'ai mis pour accompagner ce texte, le monde n'est, en fait, que
superpositions confuses et aléatoires de réalités ...qui sont elles-mêmes diaphanes,
évanescentes, voire inachevées. La cour est traversée par la rampe et par les
marches d'un escalier de bois...le hall d'immeuble se voit envahi par le
feuillage d'un arbre et par le déferlement des milliers de fenêtres plus
ou moins déformées, plus ou moins gondolées et encastrées les unes dans les
autres d'une façade extérieure comme floutée par la lumière et l'ombre, dans le
même temps qu'une fenêtre palière, compagne habituelle de l'escalier, se trouve
plaquée contre le haut des deux façades, presque en plein ciel. Tout devient
possible; les délimitations entre les contours s'abolissent, se diluent. Et si
le monde, par là, était, en quelque sorte, rendu à son essence ? A cette sorte
de simultanéité quantique, dont nous entretiennent les savants ? A cette vérité
qui, précisément, se loge dans les méandres de l'incertitude ? Du mirage ?
Photographie et texte : Patricia Laranco
(Toutes reproductions interdites)
Photographie et texte : Patricia Laranco
(Toutes reproductions interdites)
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