Et parfois elle tisse la lumière avec ses doigts. La
lumière est là, en elle, autour d’elle. Elle est comme un voile qui vogue selon
les roulis du désir. Cette lumière est belle. Elle lui fait don de son souffle.
Il suffit de l’enrouler autour de ses doigts et de la tisser. La lumière se
laisse faire. Elle sait qu’elle a des doigts de fée. Et la lumière se déploie,
elle devient souple et légère. Elle se prête à toutes les métamorphoses. Elle
lui appartient désormais.
Avec ses doigts, doigts imprégnés de douceur, elle tisse les rituels de la mer,
des arbres et de la terre. Avec ses doigts, doigts imprégnés de liberté, elle
tisse des mots, mots nombreux, mots scellés qui façonnent la poésie, mots qui recèlent
la substance de son être. Avec ses doigts, doigts imprégnés de couleurs, elle
tisse les parures qui apaisent les ombres. Ensuite, elle répand toutes ses
œuvres dans le canevas de sa peau. Et elle est lumière. Lumière qui danse.
Lumière qui fulgure. Lumière qui la rend à la transparence la plus parfaite. Et
la lumière se met maintenant à tisser son corps. La lumière lui insuffle son
dénuement, elle est bientôt le bleu du ciel, elle est bientôt poussière d’étoiles,
elle est bientôt le rire de l’enfant aux yeux ornés de songes, elle est bientôt
un ange. Elle est lumière. Son corps et le sien entremêlés. Son corps et le
sien qui tissent la beauté.
Elle est lumière.
Rendue à la plus parfaite transparence.
Elle est lumière.
Rendue à la plus parfaite transparence.
Umar TIMOL
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