dimanche 22 décembre 2013

Encore un petit peu de philosophie en vrac...

Le plus souvent, le sentiment de supériorité ne repose que sur une volonté de justification de linfériorisation et de loppression quon impose à dautres êtres.



Les poètes ont toujours besoin quon les étonne !



Les créatifs ont ceci dagaçant, de fatigant aux yeux des autres quils sennuient toujours avec une facilité, une rapidité étonnantes.



Ce nest sans doute pas pour rien si les Etats-Unis dAmérique, pays par excellence de la « positivité » et de la réussite, est aussi celui des tueurs en série et des snipers (tueurs de masse).
Il faut bien que le refoulé fasse retour et que les « loosers », eux aussi, sexpriment !



La culture française est une culture assez bizarre, ou une part importante de gens se ferait, dirait-on, hacher menu plutôt que de prononcer la rédhibitoire, déshonorante phrase dassentiment « oui, je suis daccord ». Cest celle dun peuple qui semble souvent être mû par un besoin obsessionnel de « se poser » en sopposant. Au point, parfois, que, de guerre lasse, on en arrive à éviter de dialoguer, de discuter, de communiquer ; ce qui est, ma foi, fort dommage.
Les discutions et autres « débats » y dégénèrent facilement en polémiques et en dénonciations épuisantes et chauffées à blanc au cours desquelles, je lai fréquemment observé, personne nécoute plus personne et tout un chacun campe sur ses positions comme sil en allait de son souffle de vie. Le passionnel et lindividuel (pour ne pas dire « le nombrilisme ») y balaient tout, de sorte que ces « échanges » verbaux deviennent vite dépenses de salive et dénergie stériles, pertes de temps authentiques où les idées finissent par ne plus paraître que des prétextes.



Si lon y réfléchit, la tradition assimilationniste française ne prédispose guère particulièrement à une ouverture aux différences culturelles et à ce quon appelle « la diversité ».



La bêtise, cest dabord, je crois, un manque de souplesse desprit. Une incapacité à changer, à sadapter aux nouvelles donnes.
Lune des principales caractéristiques de la bêtise, cest lentêtement.
Une fois que les automatismes, les idées et les habitudes sont fixés dans lesprit, ils sy figent, sy caillent, sy enkystent, sy coagulent une bonne fois pour toutes. Ils deviennent dénormes rocs, désormais impossibles à bouger, à manier. Ils sengoncent, sancrent, sencroûtent dans limmobilisme le plus crasse.
Les gens bêtes aiment à saccrocher aux idées quils ont acquises par mimétisme précoce et par éducation.
Aucune démonstration ne pourra jamais avoir raison de leurs certitudes.
A quel défaut de lâme obéissent-ils ? A sa lenteur ? A sa paresse ? A une sorte dengourdissement faute dexercice du « muscle cérébral » ? A son « amour-propre » mal placé ?
Est-ce réelle « bêtise », ou peur, ou encore conséquence - bien malheureuse du fait quils nont pas pu apprendre à regarder leurs opinions avec dautres yeux ?



Le propre des dominés est de sentre-mépriser, de ne pas saimer entre eux, voire de sentre-fuir. Car le propre des dominants qui sans cesse les manipulent est de « diviser pour régner ».



Pourquoi devient-on « créatif » ?
Sous leffet dun trop- plein dennui ?
Sous leffet dune sorte dintolérance constitutionnelle à lennui ou, plus simplement encore, à une vie qui refuse de surprendre, démerveiller ?
Dans une sorte de réflexe dopposition à la routine ?
Quelquefois, jincline à répondre, tout bêtement : « oui ».



Attendrenest-ce pas toujours un peu attendre que rien ne vienne ?



Il y a différentes formes dabrutissement, daliénation : labrutissement dans le travail et/ou dans le devoir, sous lemprise de la contrainte, nest  pas plus aliénant que labrutissement par la liberté, par labondance et par le plaisir.



Les gens égocentriques sont les gens les plus attachés à l « entre soi ». Cest volontiers en effet quils se mettent à en vouloir à tout quidam coupable de « non-ressemblance », forcément sacrilège, avec leur petite personne.





P.  Laranco.

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