Je partage l'avis des feuilles : il faut partir avant
l'hiver, se détacher de l'écorce burlesque du temps pour connaître le vertige,
le silence et la brume d'avant la nuit, d'avant l'absence, d'avant les fausses
promesses de la lumière des saisons à venir.
Il fera toujours trop froid, il fera toujours trop gris, tu seras toujours trop loin quand le soleil oubliera de se lever, quand l'aube ne sera plus qu'un souvenir, quand la nudité sera celle de la mort.
Je suis assis au creux de la solitude et le vent se glisse dans ce jardin de pierres et de buis pour offrir une dernière valse aux feuilles émasculées d'un érable cherchant l'oubli pour se parer du froid et des blessures des jours laiteux et délétères d'une saison d'outre-tombe.
J'hésite à fermer les yeux; j’hésite à te chercher dans les replis de la mémoire; j'hésite à marcher sur le chemin des rêves et dans la lumière esquissée par le mensonge de tes yeux.
J'ouvre le cahier des songes et des strophes bleus de l'automne. Il est mon ultime recours, le seul antidote; et j'inscris dans la page ce contre venin, ces vers moroses écrits à l'encre de l'hiver et de ton absence; à l'encre de nos nuits d'amour et de tes promesses non tenues.
Ta parole est soluble mais je l'ai inscrite dans les nervures d'une feuille jaunie et dans les veines du poème en attendant l'hiver, en attendant la nuit.
Il fera toujours trop froid, il fera toujours trop gris, tu seras toujours trop loin quand le soleil oubliera de se lever, quand l'aube ne sera plus qu'un souvenir, quand la nudité sera celle de la mort.
Je suis assis au creux de la solitude et le vent se glisse dans ce jardin de pierres et de buis pour offrir une dernière valse aux feuilles émasculées d'un érable cherchant l'oubli pour se parer du froid et des blessures des jours laiteux et délétères d'une saison d'outre-tombe.
J'hésite à fermer les yeux; j’hésite à te chercher dans les replis de la mémoire; j'hésite à marcher sur le chemin des rêves et dans la lumière esquissée par le mensonge de tes yeux.
J'ouvre le cahier des songes et des strophes bleus de l'automne. Il est mon ultime recours, le seul antidote; et j'inscris dans la page ce contre venin, ces vers moroses écrits à l'encre de l'hiver et de ton absence; à l'encre de nos nuits d'amour et de tes promesses non tenues.
Ta parole est soluble mais je l'ai inscrite dans les nervures d'une feuille jaunie et dans les veines du poème en attendant l'hiver, en attendant la nuit.
Gillian GENEVIÈVE.
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