* Le ministre justifie sa décision de tolérer l’épandage des pesticides à 5 m des habitations en s’appuyant supposément sur un avis de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation et l’Environnement. Or, que dit cet avis ?
A la page 5, l’ANSES écrit : « La méthodologie actuellement utilisée dans le cadre de l’évaluation des dossiers de produits phytopharmaceutiques est basée sur le document guide de l’EFSA (2014). […] Dans les documents de l’EFSA, il est précisé que l’évaluation de l’exposition des personnes présentes et des résidents repose sur des données limitées issues d’études effectuées dans les années 1980. […] A ce titre, l’EFSA recommande la réalisation de nouvelles études pour affiner l’évaluation proposée. »
L’agence européenne se base sur des données datant d’environ 40 ans pour évaluer l’exposition des riverains à des produits toxiques !!! INCROYABLE !
A la page 16, l’ANSES ajoute que « la méthodologie présentée dans le document guide de l’EFSA [agence européenne] permet une estimation de l’exposition des résidents uniquement à des distances de 2-3, 5 et 10 m ». Au-delà de cette distance, aussi étonnant que cela puisse paraître, l’agence européenne ne dispose pas d’estimations ! Encore s’agit-il d’estimations -et non d’analyses effectuées directement chez les habitants- issues pour l’essentiel de données fournies par les industriels !!
Ceci n’empêche pas la ministre de l’Ecologie d’affirmer que le gouvernement ne fait que suivre les recommandations scientifiques. Trop souvent, les politiques se cachent derrière une fausse expertise permettant de justifier un soutien constant à l’industrie agrochimique.
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