Parfois je
l’imagine. Murmure son nom. Un matin, je m’en irai la rejoindre par les champs
de tournesols. Ce sera un été de douce canicule. J’entendrai son appel, sa
petite musique d’espoir et de colère. Je ne dirai rien, ne penserai plus à
rien, si ce n’est à elle. Le vent passe à tout petit bruit. J’aspire à la
clarté et souffre d’infini ! Il y aura comme l’écho d'un silence après l’orage
et l’air retrouvera cet étrange parfum d’orange amère, d’œillet et de jasmin.
Je l’attendrai tout au bout du chemin, aussi
longtemps que l’eau de mon corps coulera dans mes veines. Il suffira d’un
sourire sur ses lèvres pour allumer le feu et briser le mur qui nous sépare.
Elle, pourtant si fragile
comme un oiseau de pluie à travers les hautes branches.
comme un oiseau de pluie à travers les hautes branches.
Richard TAILLEFER.
In PoéVie Blues, éditions Prem’
édit, 2015
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