Vieux
lignage de récifs dans le creux de la vague
cette terre est une terre à hauts conflits d’azur
des talwegs de digues arrêtent la forêt
rien de sacré pour l’arbre qui méconnaît le cercle
cette terre est une terre à hauts conflits d’azur
des talwegs de digues arrêtent la forêt
rien de sacré pour l’arbre qui méconnaît le cercle
*
Il y a tant de désirs
dans l’inconscient des dunes
tant de froids souvenirs sous les poutres noircies
le long des quais déserts le vent reste si calme
qu’une pluie de regrets agite les membrures
quand la marée digère le ventre des épaves
tant de froids souvenirs sous les poutres noircies
le long des quais déserts le vent reste si calme
qu’une pluie de regrets agite les membrures
quand la marée digère le ventre des épaves
*
Dans les silos du vent
la terre garde longtemps
le cri des suicidés
il faut si peu de pluie pour cerner la saison
qu’un éclat de lumière suffit à séparer
l’oiseau de son profil
le cri des suicidés
il faut si peu de pluie pour cerner la saison
qu’un éclat de lumière suffit à séparer
l’oiseau de son profil
*
Dérisoire pommier aux
feuilles tavelées
vivant ou mort qui sait la floraison fut rare
des ocelles de rouilles maculent le vieux tronc
des promesses pourtant à l’orée de l’été
vivant ou mort qui sait la floraison fut rare
des ocelles de rouilles maculent le vieux tronc
des promesses pourtant à l’orée de l’été
*
Je ne crains pas les
arbres j’ai l’impatience dure
aux lisières du souffle je guette ton silence
sauras-tu reconnaître la fracture de vie.
aux lisières du souffle je guette ton silence
sauras-tu reconnaître la fracture de vie.
José LE MOIGNE.
1985
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