MALIKA.
tu as traversé des forêts
jonchées d’aiguilles noires
et de serpents à fourche
il pleut dans ma mémoire
je rêve encore de ta bouche
tu m’as donné ton corps
au son de mes délires
plus humble que vivant
plus corrompu que mort
le long des sables blancs
je ne sais plus d’où tu viens
je ne sais pas où tu t’en vas
Malika, Malika, Malika
mon cœur pour toi qui bat
qui cogne, qui bat si fort
l’amour plus fort que la mort
toi qui as poussé au soleil
fleurie telle une rose folle
en plein milieu de mon jardin
et un deux trois soleil !
j’ai peur et c’est déjà demain
comme un grain de sable
je souffre de tes souffrances
désespère sans cesse
contre tous les vents du diable
et ceux qui te tiennent en laisse
j’ai hurlé toute ma haine
moi plus doux qu’un agneau
bravé fiel et rancœur
au plus profond de ta peine
à tous ces fous qui te font peur
ma mémoire est en vrac
mon sourire sans raison
je pense à toi petite sœur
à tes cris quand on te traque
pour tes amours, pour ton bonheur
Richard TAILLEFER.
Années 1990.
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