La terre est aussi vive
Que tes songes en éclairs
Tu es – dans sa clairière –
A son unisson sauvage
Entendant le silence
Dans sa bétonneuse de sens –
Tu broies les pierres
Au milieu de ses
Sources
Et ton chant devient fontaine
Quand le soleil - juste là –
Fendant le brouillard –
Réveille les abeilles
Sur les fleurs
Aux perles
De sourires
Cette terre aux brisures fauves
Tient la griffe – blanche et noire-marbrée –
Des montagnes au milieu
Des vasques profondes
De cotonnades
Les saillies de l’automne vrillent
En paillettes d’or
Qui – déjà –
Giclent lentement
Dans les arbres
Pris entre
Bruines et trouées d’azur
Fontaine de ce chant ! Tu côtoies
Des farfadets qui domestiquent
Ta musique – elle - roucoule
Amoureusement –
Déployant
Les ailes
De l’exil
Rage est ta ferveur
Quand le soleil se platine
Sous les nuages
Mais – sous l’assombrissoir –
Une page moite s’allume
Aux cris vindicatifs
Des pies
Et aux humbles trilles
Du rouge-gorge
Terre vive – si vive
Que ses hauteurs délivrent
Des entraves de l’humeur
Mais … Tu le sais :
Les pics voilés avinent
Ton regard atone …
Il poursuit alors
Les énigmes
Insolentes
Du hasard rythmant
Ouverture et fermeture
Des fenêtres d’azur …
Jusqu’à ce que la chair
De l’herbe sauvage –
Embaumée par
L’odeur de
La pluie proche –
Vienne rissoler
La fontaine
De ton chant
Et tout le sol de ta bohème
Luira d’une telle
Intensité
Que tu ramasseras
Tes rêves à
Son appel
Alain MINOD.
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