Le petit oiseau de misère
a toujours froid
dedans son corps ;
paraissant
toujours chu du
nid,
à la recherche d’un
refuge,
il offre ses ailes
brisées
aux frimas qui
courent les rues,
aux ombres
dansant sur les
murs
par les soirées de
fausse joie
où le vin et les
lampions
finissent par faire
rouler
les âmes dans les
caniveaux.
Le petit oiseau de misère
a une carcasse
rouillée,
un corps
chiffonné par le
froid
cherchant le
pelotonnement
dans quelque havre
improvisé
surgissant du simple hasard
et ne faisant jamais
long feu .
Et il se jette aux
quatre vents
en titubements
maladroits
dans le petit
fourreau étroit
de sa robe de noir
velours,
il charme, par l’intensité
de ses yeux
toujours grands-ouverts
sur des abîmes de
soupirs
et de supplication
larvés,
il se consume
avec l’ardeur
d’une flammèche, et
peu à peu,
entre l’obscur et
la pâleur
décharnée, expulse
son cri
de rage et de déchirement
lancé
à la face du monde !
Patricia Laranco.
Texte et photo : Patricia Laranco.
(Tous droits réservés)
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