lundi 7 octobre 2013

Une improvisation poétique d'Umar TIMOL (Île Maurice).


de la lumière je ne retiens que cette incandescence qui proclame un corps qui s’évertue à fustiger la matière corps sans mémoire sinon celle des pierres corps qui dévale ces fleuves trop gorgés de boue et de lianes corps qui est de la genèse de toute grâce de la lumière je ne retiens que ces plaies qui déclament un corps qui rapatrie les voiles incendiés corps si féroce qu’il malmène le sceau mortuaire corps embaumé de sang de la lumière je ne retiens que ces fulgurances qui fracassent un corps engoncé dans les affres de la chair corps sans les préalables de l’absence corps crucifié lors des sentences de l'exil de la lumière je ne retiens que ce souffle qui fonde un corps qui déclame les constellations du poème corps dénué de toutes les hantises corps archivé dans des linceuls argileux de la lumière je ne retiens que ces vestiges qui encensent un corps qui assermente les ombres fracturées corps lové dans les entrailles des osmoses corps fugitif lors des traversées du remords de la lumière je ne retiens que la mémoire obsessionnelle de ce corps qui récuse les calomnies du temps corps encré dans les fratries des peuples de la mer corps qui achève d’apaiser ta peau de la lumière je ne retiens que ce corps je ne retiens que ce corps




Umar TIMOL.

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