mardi 28 novembre 2017

Parution (poésie roumaine d'expression française) : "NÉANT ROSE", de dernier recueil poétique de Dana SHISHMANIAN.



Vient de paraître
Novembre 2017 - Poésie






Chers lecteurs,
Nous sommes heureux de vous présenter cet ouvrage.
Bonne lecture.




Dana Shishmanian 
Collection Accent tonique - Poésie
...au grès de pensées vagabondes, de croquis dans le métro, de colères ou de migraines, être toujours aux aguets. A rebours. Eviter, comme dans un ascèse de l'esprit, de se laisser souiller. Racler la peau dure de la réalité, chercher l'être. Pas de modèle alternatif. Se tenir debout parmi ses semblables, jusqu'au bout, dans les labeurs des jours.
118 pages • 14 €
EAN : 9782343134772
L'Auteure
Dana Shishmanian est diplômée en lettres modernes, spécialité littérature comparée. Elle a publié des poèmes sur plusieurs supports : Net, revues et en anthologie. Elle est l'auteure de plusieurs recueils collectifs et personnels. Ce volume regroupe les poèmes inédits composés entre 2007 et 2017.












Extraits 


Un volume composite comme la vie : moitié dans le métro, en cueillant des balades urbaines au fil des stations, des pavés, des cris cachés dans les graffitis de rue, un quart dans l’intime échange, au jour le jour, du souvenir et du rêve, un dernier quart à mesurer les syllabes à la manière des haïkus, sur l’échelle subtile d’une sublimation à venir. Trois extraits pour illustrer ce compost.


Vendredi
Une larme noire nous précède dans l’abîme
comme un seau à la fontaine abolie
(cette tour inversée)
un ébruitement de feuilles mortes c’est l’automne
se dit le mort rassuré bientôt la neige
fera taire les cris des oiseaux
j’ai tant besoin de silence se dit-il pour m’entendre dire
j’ai besoin de silence pour m’entendre dire
j’ai besoin de silence pour m’entendre dire
il s’est tu dans sa tête
et c’est alors que j’ai senti tout d’un coup le poids
de sa vie comme une couette de feuilles et de neige
(et ces cris ces soupirs ne cesseront plus jamais…

La grève
Laissez-moi vivre ma mort toute seule
débranchée de votre réseau manipulateur
je tourne le dos au troupeau
anarchiste jusqu'au bout
à la bombe cachée dans mes poux

Hiver
S’ouvre dans l’hiver
le secret de la fleur d’or,
ta vie le nourrit

Conscience sans « je »
persiste après la mort – pousse
forêt hors arbres

Dépêche t’arrête pas
la fente est brève – glisse tes mots,
tu plongeras après…








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ou directement en ligne :

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