samedi 10 mars 2018

à Paris, LE TERRITOIRE DU POÈME reçoit Georges DE RIVAS.



... Mânes de ma mère, voyez cette manne qui tombe                                          ... Oh écoute ce que la Colombe dit à la Rose
Neige d'amour descendue sur l'aile de la Colombe                                            Dont les pétales sont devenues tes paupières
Florilège de flocons blancs au désert de notre âme                                            À jamais écloses au pays de l'autre lumière!...    
Où le manteau du silence impose sa calme lumière ...   
              
                                                                 ... Tu te souviens d'un enfant dans ses langes
                                                              L'enfant que tu portais dans tes bras de velours
                                                              Et qui élève pour toi cet hymne à l'Amour ! ...
 

      

    ... Ô mots ayant perdu mémoire de votre haut lignage
     Le poète vous éveillera-il de ce songe immémorial
     Où dorment les sons chargés de primitives images ...
     ...Naïve voix du poème issue d'une absence de Mère
     Native éclosion de la Rose au seuil d'outre-lumière !
 ...


                     - Georges de Rivas Ce que la Colombe dit à la Rose L' Harmattan - Collection Poésie(s) 


                                  
                                                                                  ***


‌‌‌Le Poète
Or voici qu'en songe est apparu cet être qui conte l'histoire des naufrages et
la mémoire des naufragés, car il n'y a pas qu'en mer de Thrace ou d' Egée
que se produit le drame des réfugiés et il est bien d'autres lieux de mer qui
portent trace de cette tragédie !

Or nous avons vu passer les chevaux du deuil, les chevaux noirs de la mort qui
volaient au dessus de la plage de Bodrum 
...

Nous avons vu passer les chevaux noirs de la mort qui portaient le corps
d'Ayral Kurdi, l'enfant gisant sans vie sur la plage de Bodrum
Nous avons vu passer l'ouragan exulté des lunes noires de la mémoire puis
hennir au cœur de ces vents lugubres, les chevaux de la mort soulevant les
crinières du deuil aux confins où l'Europe dissipe le parfum de sa gloire 
... 
Et quand notre oeil fermé vint à sortir de cette nuit de cauchemar, quand
l’oeil tremblant du coeur vint à s'ouvrir au seuil de ce néant
Il vit monter du puits artésien de la douleur un fleuve de larmes secrètes
sur les joues de millions d'âmes 
...
Or nous avons cru voir alors Europe qui se tenait près d'Eurydice, et ce
choeur d'éternels amants qui devisaient sur le destin du monde 
...

Eurydice
... Notre route c'est la voûte étoilée reflétée dans la tête enchantée d'Orphée,
C'est la route d'éternelle poésie que les anges élèvent dans nos coeurs
 ...
C'est la route du songe révélé à nos ombres qui ouvrent leurs paupières sur
de nouveaux mystères auxquels la lyre du poète fait écho ...
Car je suis plus que l'Amante et la Muse, je suis le visage de la vie et de la
mort, je suis la face invisible de l'amour et son mystère indicible,
 ...
Je suis la neige pure où Orphée suivant ma trace silencieuse de mortelle
laissa perler la sueur de son âme et la rosée de ses sanglots
Je suis le silence de la neige où perlent les gouttes de son sang, les traces
de son chant qui conduit les poètes au sanctuaire du silence le plus haut
 ...
Je suis la douleur et l'espérance des coeurs aimants et j'invite à présent
les meilleurs à reconnaître Orphée dans ce cortège de migrants
 ....                                      
Voilier d'augures veillé par des ailes de colombe, voilier de foudre où sur le vélin de ses voiles transies d'orages surgit avec son peuple de présages ce pur regard de feu jailli de la profonde nuit
Je suis la Beauté qui fulgure et s'évanouit à l'heure où le voilier de neige de la nuit fond l'écume de ses songes aux feux du poème levé parmi les sons d'une aube inouïe !
 ....


                                     
Georges de Rivas  Orphée au rivage d'Évros  Éditions du Petit Véhicule



           
  
       
                                                               
                                                                   

             
   Le      
                  TERRITOIRE DU POÈME



 


                                             VENDREDI 23 MARS 2017


à 15H 30



                              BRASSERIE  
« LE FRANÇOIS COPPÉE » 
(1er étage) 1, Boulevard du Montparnasse M° Duroc
                                                                                     (Consommation de 6,50 Euros)













        aura la joie de recevoir 



                                                    GEORGES de RIVAS                               
             


  pour ses deux derniers recueils

                                          
Ce que la colombe dit à la rose 


                                                                                        Éditions de l'Harmattan 

                                                                              
         

et                                   Orphée au rivage d'Évros


      
                                                                                         Éditions du petit Véhicule  2017









             

Mireille Diaz-Florian : Orphée au rivage d'Évros nous place dès le seuil « aux lisières du songe et du réel ». Le lecteur est saisi par le style incantatoire qui ne cessera de le hanter tout au long de l’ouvrage. Le choix rhétorique de l’épopée assumée jusqu’à l’emphase, opère comme un moyen de rompre avec une réalité pour nous plonger dans un univers onirique où la psalmodie, la prosopopée font résonner les voix des héros et des demi-dieux antiques.
Mais, fondé sur la pérennité du mythe, le texte nous ramène au réel. La géographie du mythe se superpose étrangement à celle du monde contemporain, traversé par les routes des migrations. Orphée, Eurydice, Didon, Europe, Aristée foulent inlassablement les rivages de la Méditerranée, « mer d’Ulysse couleur lie de vin » où s’échoue, aujourd’hui, la cohorte des migrants « marcheurs en déroute ». On pourrait apercevoir Enée, fuyant une Troie dévastée, son père Anchise sur les épaules. Sur les mêmes rivages, de la Thrace, de la Grèce, aux plages de Carthage et d’Italie, abordent les hommes victimes de l’errance.
  Georges de RIVAS par le souffle lyrique, soulève les questionnements infiniment irrésolus, que l’épopée comme la tragédie, ont initiés. Des ombres nous enferment dans la fascination du mythe. Lecteurs de la fable, métaphore de notre temps, nous devenons les témoins impuissants, tels les dieux, qui de l’Olympe, ont regardé les ravages des guerres humaines.
La composition en spirale suscite dans sa poussée baroque, un double mouvement temporel où le lecteur appréhende en même temps les archétypes de l’épopée et la violence de l’actualité...   L’épopée devient le recours symbolique à la violence de l’Histoire...

 

Georges de Rivas  "J'AI PU ME SENTIR ORPHELIN DE DEUX TERRES SOLAIRES, DE DEUX RIVES SÉPARÉES PAR UN BRAS DE MER, MAIS TOUTE SÈVE S'AVÈRE FÉCONDE, QUI  COULE DANS UN ARBRE GÉNÉALOGIQUE SOUMIS AUX VICISSITUDES DE L'EXIL",  
                                         naît en Oranie au sein d'une famille originaire d'Andalousie. Ses deux langues maternelles sont le Français et l'Espagnol et il parle l'arabe dialectal de son pays natal. Son œuvre s'inscrit dans le sillage du lyrisme épique habité par le thème de l'exil et le souci d'une poésie de l'élévation voire de la révélation. Un  parcours atypique puisqu'il a exercé de nombreux métiers. Il a été après la Chute du Mur de Berlin, à l'origine de nombreuses conférences internationales sur la question des minorités en Europe en lien avec l'Union européenne, le Conseil de l'Europe, l'Unesco.
    Invité spécial au festival de poésie «  Letras en La Mar » Puerto-Vallarta ( Mexique) en 2017, il reçoit la plus haute distinction de l'événement -El Caracol de Plata – L'escargot d'Argent-.  Le mystère orphique est sa source d'inspiration et sa Conférence inaugurale était intitulée Orphée au rivage de l'Hèbre ou le mystère de l'échophanie "
...Orphée se fait l'écho des psaumes d'Univers portés par les vents solaires et le souffle de l'inspiration. L'invisibilité d'Eurydice aimante son accès à l'invisible et son absence est l'origine de son voyage dans les abîmes insondables du silence où songe la mort de sorte que la poésie, la grâce de son chant, ne surviennent sous forme d'inspiration, que lorsque ce silence-là prend la parole..."
    Invité par l'Université de Saint-Denis de la Réunion pour le Bicentenaire de la naissance du poète Leconte de Lisle, il a donné ce 9 février une Conférence intitulée : « Leconte de Lisle dans son rapport à Orphée ou "Le chant qui n'étant pas est toujours entendu »
 , Georges de Rivas est à l'origine du Printemps des poètes qui se déroule chaque année au Château de Solliès-Pont dans le Var sous l'égide de « La Voix d'Orphée ».



OEUVRES    :

     La Rose circumpolaire                  
 Société des écrivains  2011
     Jubilé de l'Exil                                Éditions Persée   2012 
     Ce que la Colombe dit à la Rose   Éditions de l'Harmattan  2016
     Orphée au rivage d'Evros              Éditions du petit Véhicule 2017   (qui fait l'objet d'un projet d'Opéra)

     La Poésie au péril de l'Oubli  (essai sur la poésie)  
Éd. L'Harmattan 2014 
     L'avènement de la Voix et l'Image euphonique   Revue Chiendents n° 72  Éditions du Petit Véhicule









PRÉSENTATION   Patrick QUILLIER

LECTURES           Georges de RIVAS    Catherine JARRETT    Patrick QUILLIER   Carolyne CANNELLA

de  poèmes extraits de   Ce que la colombe dit à la rose ,  Orphée au rivage d'Évros



 

                                                                      ***




                      Le TERRITOIRE DU POÈME   associé à  La CLAIRIÈRE de NADINE
(fondé par Anne STELL, repris en 2009 jusqu’en mars 2016 par Christian DEUDON et Nadine LEFEBURE,  puis par Catherine Jarrett et Christophe Bregaint)

                                                                  animé par Catherine JARRETT





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